Sommeil – Haruki Murakami

Par Celine72 @Celine_UDL

Éditions Belfond (2010) – 77 pages

Mot de l’éditeur :

Japon, de nos jours. Une femme, la trentaine. Elle est mariée, elle aime son mari. Le matin, elle prépare le repas. L’après-midi, elle prend la voiture pour aller faire les courses. Parfois, elle va nager à la piscine. La nuit, elle relit Anna Karénine. Elle vit sa vie comme un robot. Car cette femme ne dort plus depuis dix-sept nuits. Du coup, la femme fait des rêves, étranges, beaux, angoissants… Ou peut-être est-ce la réalité…

Mon avis :

Dans cette nouvelle, nous suivons la vie d’une jeune femme dont ses journées sont toujours planifiées de la même manière, jusqu’au jour où elle prend conscience que ses insomnies peuvent la sortir de cette routine et donc, de profiter pleinement de ses heures « perdues » à d’autres occupations. Et c’est là, tout l’intérêt de ce récit car, il nous fait réfléchir sur des choses fondamentales du quotidien. Mais un jour, tout bascule pour elle, alors est-ce la réalité ou bien, sommes nous plonger dans un de ses rêves étranges ? c’est au lecteur d’en tirer sa propre déduction.
Même si j’ai aimé ce livre, j’ai trouvé que l’histoire se termine trop brutalement mais malgré ça, je n’ai pas été déçue pour autant par cette lecture car, j’ai encore une fois de plus été touchée par la plume de l’auteur qui est fluide et très poétique.
Aussi, j’ai beaucoup aimé les illustrations qui sont toutes aussi étonnantes que cette nouvelle.
Bref, c’est une lecture que je recommande aux admirateurs d’Haruki Murakami et aussi, à ceux qui ont dû mal à trouver le sommeil.

Mon corps voulait dormir, ma conscience voulait rester éveillée.

Je trouve qu’une existence humaine, même si elle dure très longtemps, n’a aucun sens si l’on a pas le sentiment de vivre.

Les gens qui n’ont aucune puissance de concentration auront beau écarquiller les yeux, ils ne verront rien.

Ce n’est pas logique de penser que la mort soit un repos. On ne sait pas tant qu’on n’est pas mort. Mourir peut être n’importe quoi d’autre que le repos.

Les illustrations sont de Kat Menschik