Auteur : Marek Halter
Éditeur : Robert Laffont
Date de parution : 10 avril 2014
355 pages
Encore une critique en mi-teinte.
Quand on m’a offert ce roman, je ne connaissais pas du tout l’auteur, je ne savais pas qu’il avait écrit une trilogie sur les femmes de la Bible, je ne savais pas qu’il était traduit dans le monde entier, je ne savais rien de lui.
J’ai donc commencé les premières pages sans aucun à priori. En revanche, je connaissais assez bien l’histoire des débuts de l’islam et donc du rôle de Khadija dans la vie de Muhammad (arrêtons de l’appeler Mahomet !!! ça m’a toujours agacée de nommer ce prophète par un nom qui n’est pas le sien, les occidentaux sont bien capables de prononcer Muhammad ou Mohammed… bref !). Et je savais donc que Khadija avait 15 ans de plus que Muhammad et non 10 comme Marek Halter le dit. Un détail ? Sûrement, mais je me dis qu’une erreur peut en entraîner bien d’autres… (d’ailleurs nulle mention des filles de Khadija d’un précédent mariage) Résultat, j’ai eu du mal à donner une valeur historique à ce livre. C’est un roman me direz-vous, certes, mais cela n’empêche pas de respecter les faits historiques.
Mais, mais qu’en ai-je pensé ?
J’ai d’abord été déroutée par le style de l’auteur, fade, banal, pas du tout envoûtant comme j’ai pu le lire (depuis) dans différentes critiques. Je n’ai vraiment pas accroché. Et quand on sait l’importance que j’accorde à la qualité de l’écriture, tout est dit.
Et puis, parce qu’il y a un et puis.
J’ai eu l’impression de ne lire qu’une belle histoire d’amour entre un homme et une femme. Une histoire de coeur digne des romans à l’eau de rose. Pourtant, l’auteur nous décrit bien la vie à La Mecque à l’époque, entre idolâtrie pour des dieux divers et variés et conflits d’intérêts entre riches commerçants. Mais en arrière-plan seulement, et c’est dommage.
L’accent n’a pas été suffisamment mis, me semble-t-il sur la sagesse et la modération de Muhammad, et surtout, l’auteur a survolé bien trop rapidement, l’époque de la fameuse révélation, épisode bâclé à la fin du livre. La mort de Khadija est tout aussi bâclée. J’ai eu l’impression que l’auteur avait eu envie de finir rapidement son roman, sans ménagement pour son lecteur.
Dernière critique : il me semble que l’auteur a prêté à son personnage féminin des propos un peu trop féministes pour l’époque. Certes, c’était une maîtresse femme mais il n’en reste pas moins qu’on était dans une société très masculine.
Bon allez, pour finir sur une note positive, avec ce livre, l’auteur nous transmet un message de paix et de réconciliation entre les religions. En effet, il montre bien que l’islam découle des deux autres religions monothéistes.
Leiloona a bien mieux apprécié que moi.