Roman est un anglais qui porté par des origines russes décide d’aller tenter sa chance à Moscou.
Sa dégaine de gentleman lui permet d’obtenir un travail dans une agence de relations publiques.
Roman est jeune, mais surtout étranger. Tout sourit aux étrangers à Moscou. Tout le monde l’invite à des fêtes, veut coucher avec lui, lui fait essayer des drogues, l’embarque en week-end… Au milieu de tout ça, Roman arrive à se pointer au boulot le lundi midi. On découvre avec lui les conditions de vies des russes floués par un système politique et économique qui les dépasse, obligeant les mamies à vendre de la drogue.
Les personnages que rencontrent Roman sont à l’image de la Russie qu’il tente d’appréhender mais qu’il ne comprendra jamais, rudes, brutaux, parfois violents et paradoxalement unis entre eux. « Moscou Babylone » décrit Moscou comme un Far East, un territoire où tout est possible, un territoire en ruine à conquérir. L’épilogue à la fin nous fait un peu comprendre que malgré un vernis de cafés trendy, d’embourgeoisement et de petrodollars, l’ancienne Moscou est toujours là.
Il y a beaucoup à dire sur ce livre et les personnages qui le peuple, je dirais juste que j’ai beaucoup apprécié « Moscou Babylone ». C’est un livre à lire aussi bien avec un intérêt littéraire mais aussi pour mettre en parallèle ce qu’était réellement la Russie et l’image qu’elle arrivait à nous donner, à nous étranger.