Voici ma participation à l'atelier d'écriture de Bric à Book. Vous avez été nombreux la semaine dernière, alors j'espère que ma participation de cette semaine vous plaira autant. N'hésitez pas à découvrir les autres participants et à me donner votre avis le plus sincère !
© Romaric Cazaux
Personne ne pourrait résister à la beauté du paysage que nous offre Londres sous la neige. Des enfants, avec des étoiles plein les yeux, qui courent dans tous les sens, boules de neige à la main. En quelques minutes, la ville s’anime, au plus grand plaisir des personnes âgées guettant à leurs fenêtres. Ce paysage parfait est la seule raison qui me donne encore envie de passer mes vacances d’hiver dans ma famille paternelle.
Une sonnerie me sort soudainement de ma rêverie. Par réflexe ou par habitude, je sors mon téléphone portable de ma poche, que je range aussitôt. Avant de prendre le tunnel, j’avais prévenu mes amis sur Facebook de ne pas m’envoyer de sms ou m’appeler pour ne pas être surtaxé.Inconsciemment arrêtée en plein milieu du trottoir, je prends conscience de la cabine téléphonique à ma droite, source de la sonnerie. Seule sur le trottoir, je n’aperçois personne pouvant être le destinataire de cet appel. Finalement, je prends l’initiative de décrocher, sans même savoir pourquoi.
« Allô ?
- Max ?!
- Non, désolé … mais je me permets de vous faire remarquer que vous appelez une cabine téléphonique.
- Euh… En fait… Mon ami devait rester à côté pour que je lui donne l’horaire à laquelle j’arrive à l’aéroport. Mais je suppose que ça ne vous intéresse pas.
- Disons que je ne vois surtout pas comment je pourrais vous aider… »
Cette voix rauque et sensuelle devait appartenir à un jeune homme de seulement quelques années de plus que moi. Je me surprends soudain à imaginer le charmant physique qui pouvait aller avec cette voix si craquante.
« Je sais bien, vous n’y êtes pour rien. Merci quand même d’avoir décroché… »
Cette voix avait quelque chose de rassurant, de familier, comme s’il me rappelait l’odeur de la France, de mes racines. Quelque chose que je ne voulais pas perdre, pas maintenant. Je voulais qu’il continue de me parler, je voulais encore entendre sa voix, mais la discussion touchait à sa fin. Il fallait que je réfléchisse, vite.
« Dites, comment s’appelle votre ami ? Vous savez où il loge ? Je peux peut-être lui indiquer l’heure de votre arrivé ?
- Vous feriez ça pour moi ?
- Bien sûr, je n’ai rien à perdre…
- Et que comptez-vous gagner à la hauteur de votre geste? »
Sa voix avait changé, je sentais un sourire se dessiner sur son visage. J’étais, étrangement, en train de tomber amoureuse de la voix d’un excellent inconnu, au téléphone, en pleines rues de Londres. Je me sentais bête.
« J’arrive demain à 16h53, pourriez-vous le dire à Max Hornel? Il est chez sa cousine, le 483 de la rue dans laquelle vous vous trouvez. Laissez-lui votre adresse et je passerais vous prendre à 19h30 afin de vous remercier... enfin, si vous êtes d'accord."
Cette proposition m'emplie soudainement de bonheur, j'allais enfin pouvoir mettre un visage sur cette voix si mystérieuse...
© Romaric Cazaux
Un appel mystérieux
Personne ne pourrait résister à la beauté du paysage que nous offre Londres sous la neige. Des enfants, avec des étoiles plein les yeux, qui courent dans tous les sens, boules de neige à la main. En quelques minutes, la ville s’anime, au plus grand plaisir des personnes âgées guettant à leurs fenêtres. Ce paysage parfait est la seule raison qui me donne encore envie de passer mes vacances d’hiver dans ma famille paternelle.
Une sonnerie me sort soudainement de ma rêverie. Par réflexe ou par habitude, je sors mon téléphone portable de ma poche, que je range aussitôt. Avant de prendre le tunnel, j’avais prévenu mes amis sur Facebook de ne pas m’envoyer de sms ou m’appeler pour ne pas être surtaxé.Inconsciemment arrêtée en plein milieu du trottoir, je prends conscience de la cabine téléphonique à ma droite, source de la sonnerie. Seule sur le trottoir, je n’aperçois personne pouvant être le destinataire de cet appel. Finalement, je prends l’initiative de décrocher, sans même savoir pourquoi.
« Allô ?
- Max ?!
- Non, désolé … mais je me permets de vous faire remarquer que vous appelez une cabine téléphonique.
- Euh… En fait… Mon ami devait rester à côté pour que je lui donne l’horaire à laquelle j’arrive à l’aéroport. Mais je suppose que ça ne vous intéresse pas.
- Disons que je ne vois surtout pas comment je pourrais vous aider… »
Cette voix rauque et sensuelle devait appartenir à un jeune homme de seulement quelques années de plus que moi. Je me surprends soudain à imaginer le charmant physique qui pouvait aller avec cette voix si craquante.
« Je sais bien, vous n’y êtes pour rien. Merci quand même d’avoir décroché… »
Cette voix avait quelque chose de rassurant, de familier, comme s’il me rappelait l’odeur de la France, de mes racines. Quelque chose que je ne voulais pas perdre, pas maintenant. Je voulais qu’il continue de me parler, je voulais encore entendre sa voix, mais la discussion touchait à sa fin. Il fallait que je réfléchisse, vite.
« Dites, comment s’appelle votre ami ? Vous savez où il loge ? Je peux peut-être lui indiquer l’heure de votre arrivé ?
- Vous feriez ça pour moi ?
- Bien sûr, je n’ai rien à perdre…
- Et que comptez-vous gagner à la hauteur de votre geste? »
Sa voix avait changé, je sentais un sourire se dessiner sur son visage. J’étais, étrangement, en train de tomber amoureuse de la voix d’un excellent inconnu, au téléphone, en pleines rues de Londres. Je me sentais bête.
« J’arrive demain à 16h53, pourriez-vous le dire à Max Hornel? Il est chez sa cousine, le 483 de la rue dans laquelle vous vous trouvez. Laissez-lui votre adresse et je passerais vous prendre à 19h30 afin de vous remercier... enfin, si vous êtes d'accord."
Cette proposition m'emplie soudainement de bonheur, j'allais enfin pouvoir mettre un visage sur cette voix si mystérieuse...