Le Noir

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   Le Noir, de Lemony Snicket et Jon Klassen

On continue sur notre lancée de critiques sur des nouveautés / coups de cœur (si vous n’avez pas suivi, c’est par ici) ! Point d’achat compulsif pour moi, non, j’ai opté pour une solution beaucoup plus radicale : j’ai lu l’album directement en rayon. C’est assez rare pour le souligner. Disons que ma curiosité avait été largement piquée au vif par le design épuré et par l’un des noms apposés sur celle-ci : Lemony Snicket. Oh joie, oh désespoir, mon cœur a fait un bond en avant en voyant son nom sur un album jeunesse (et mon porte monnaie a hurlé de terreur).

Mais qui est donc ce Lemony Snicket ?

Mais qui est donc ce Lemony Snicket ?

Pour ceux qui ne connaissent pas (encore) Lemony Snicket, je fais vous faire une brève présentation. M. Snicket n’existe pas. Voilà ça c’est dit. C’est en fait un pseudonyme utilisé par l’auteur Daniel Handler pour écrire Les Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire. Cette saga, qui a eu un énorme succès dans les années 2000 (et oui ça ne nous rajeunit pas), racontait l’histoire pas très joyeuse de trois orphelins poursuivis par un individu avide qui ne rêve que de mettre main basse sur leur fortune. Véritable personnage à part entière dans l’histoire, Lemony Snicket reviendra sur le devant de la scène quelques années plus tard dans Les Fausses bonnes questions. Petite séance de rattrapage pour ceux qui auraient loupé un épisode par ici. Ce narrateur/auteur a un style d’écriture tellement particulier (plein de jeux de mots et d’humour absurde) que je me suis demandée ce qu’il faisait sur la couverture d’un album pour enfants.

Etonnamment, cet album est assez éloigné du style de Snicket. On n’y trouve pas d’humour ou de jeux de mots, en revanche, on a une belle écriture poétique sur un sujet qui l’est un peu moins : la peur du noir. Cela fait quelques années que la littérature jeunesse profite de son engouement pour apprendre aux enfants à surmonter leurs peurs. On trouve désormais des albums sur à peu près tous les sujets tragiques/traumatisants, ce qui est parfois d’un grand secours pour les parents. Ici, on apprend à l’enfant à ne pas redouter le noir. Et on le fait d’une très belle manière.

Outre l’écriture poétique qui fait vivre une belle aventure, le dessin a une grande place dans la dynamique de l’album.  Dès la couverture, on comprend le rôle important du noir, qui va jusqu’à envelopper le petit garçon. En fait, dans l’album c’est pareil. Il y a un jeu de couleurs énorme qui permet de personnifier le noir comme un personnage à part entière. Je ne peux malheureusement pas vous le montrer puisque je n’ai pas l’album sous la main, mais vu que je suis généreuse, j’ai creusé internet pour vous offrir un aperçu, mais en version originale.

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Côté histoire, Lemony Snicket nous livre un beau texte. Attention, je vais vous spoiler toute l’histoire (sautez ce paragraphe si vous ne voulez rien connaître de l’intrigue) : Laszlo est un jeune enfant qui vit dans une vieille maison immense. Chaque soir il garde une lumière allumée dans sa chambre pour que le noir ne vienne pas lui rendre visite. Il en a peur. Pourtant, chaque jour il descend à la cave, là où le noir a élu domicile, armé de sa seule lampe torche. Il se dit qu’en rendant ainsi visite au noir, le noir ne viendra pas le voir le soir. Mais un jour, la lampe de Laszlo arrête de fonctionner, et le noir vient le voir. Il murmure son nom à son oreille et lui demande de venir lui rendre visite. Laszlo obéit à contrecœur. Il se retrouve donc à la cave, seul avec le noir. C’est alors que le noir lui ordonne d’ouvrir un des tiroirs et que le jeune garçon y découvre une nouvelle ampoule pour sa lampe. Laszlo réalise ainsi que le noir n’est pas forcément synonyme de danger ou de méchanceté, mais qu’il peut aussi être un allié, un ami.

Et puisque je vous ai parlé de l’auteur, il est de mon devoir de vous parler désormais du dessinateur : Jon Klassen. Très connu outre-manche, Klassen est un illustrateur canadien qui s’est « illustré » très tôt dans des films d’animation tel que Kung Fu Panda ou Coraline. En France, il est plus connu pour son album Je veux mon chapeau.

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En bref, cet album est un coup de cœur pour moi, tant par son histoire que par ses dessins. Et je suis sûre qu’il saura conquérir pas mal de vos cœurs ou ceux de vos enfants.

Le Recap':

Points positifs :

  • Un jeu de couleur superbe et un texte aussi poétique que simple à lire
  • Une vraie aide pour les parents qui souhaitent combattre la peur du noir chez leur enfant
  • Une histoire originale

Bonne lecture les cocos !


Auteur : Lemony Snicket
Illustrateur : Jon Klassen
Editeur : Milan
Date de parution : 04 février 2015
Public cible : A partir de 3 ans
Prix : 13.50€