Un humain debout sur un tas de cadavres, un guerrier armé jusqu'aux dents dans son dos et une bande blanche forgeant l'identité visuelle de la couverture (ce qui n'est pas sans rappeler les bandes "Watchmen"), je vous parle bien évidemment de Black Science. Le premier tome de 176 pages regroupant les six premiers épisodes - au prix imbattable de 10 € - est sorti dans toutes les bonnes librairies le 13 Février 2015. Et oui, 2015 n'est pas que l'année de la sous-productivité chez Criticomics, c'est aussi l'année où j'ai pu me procurer le premier ouvrage de comics dit "indépendant". Je vous parlais déjà de ce comics ici et, chose promise chose due : en voilà une critique ! Ce n'est pas beau ça ?Black Science est le fruit d'une collaboration entre le scénariste reconnu Rick Remender, l'étoile montante du dessin Matteo Scalera et le coloriste expérimenté Dean White qui s'est fait connaître pour son travail chez Marvel. Cette brochette de superstars et de jeune plein de talents est le genre de panaché qui - à première vue - peut clairement faire son job. Alors, est-ce le cas ?
Rick Remender nous emmène dans des univers cruellement beau, car oui, c'est scénaristiquement beau. Le premier sixième du comics, déjà distribué gratuitement à la Paris Comics Expo, est une mise en bouche efficace où Remender, Matteo Scalera et Dean White exerce une démonstration de force destiné au lecteur. Le dessin y est doux, les personnages rencontrés paradoxalement barbare et abrupte. Une manière de nuancé le comics comme ce monde tellement différent du nôtre est nuancé par un humain évoluant désespérément dans une jungle merveilleusement bien retranscrite par Matteo Scalera et Dean White. On peut alors remarqué un seconde paradoxe entre ce personnage en danger de mort découvrant cet environnement hostile sous les yeux d'un lecteur plus serein et, je l'espère, époustouflé.
Il y a donc bel et bien un sens caché dans cette histoire de science-fiction, car il ne me semble pas avoir lu, ou vu, une oeuvre de fiction aussi proche de la réalité depuis longtemps. Les hommes et femmes livrés à eux-même dans des univers sans pareil discutent, se menacent, s'aiment, se font peur, interagissent tout simplement. Une interaction comme jamais aussi bien mise en scène par un Remender au top de sa forme, menant son petit groupe de personnages d'univers en univers de manière sadique, un sadisme que le lecteur approuve totalement, devenant lui aussi sadique à son tour tout en étant secoué par chaque péripétie. Le lecteur est donc lui aussi plongé dans, non pas 50 nuances de gris, mais bien des milliers, l'obligeant à sentir et ressentir de manière simultanée des actions désespérées d'hommes et de femmes pourtant si minuscules dans l'infinivers.
Et quel infinivers ! Matteo Scalera assure un show immense tandis que Dean White offre aux dessins de son compère les projecteurs, les artifices qui accompagnent cette fête pour nos pupilles. A chaque page, j'ai été happé. Et si ça n'était pas toujours par la page dans son ensemble, ça l'était au moins pour un détail ou un procédé allant de pair avec le style d'écriture ingénieux de Remender.
Black Science Tome 1, De Charybde en Scylla, "How to Fall Forever" ou quel que soit les noms que les éditeurs puissent trouver deviendra sans doute l'un des joyaux présent dans la bibliographie des auteurs. Rick Remender donne un récit fluide, rythmé par des planches magnifiques du talentueux Matteo Scalera et des couleurs vives et puissantes de Dean White. Une histoire authentique et simple, une histoire facile et compliquée, une histoire authentique et compliquée, une histoire facile et simple. Je ne saurai comment décrire cette série de manière à ce que tout le monde se retrouve dans cette critique étant donné que chacun aura sans doute un ressenti différent, provoquant l’hétérogénéité justement retranscrite par Remender à travers ses personnages.
Ça y est, j'ai trouvé : un récit de fiction plein de vérités.
Rick Remender nous emmène dans des univers cruellement beau, car oui, c'est scénaristiquement beau. Le premier sixième du comics, déjà distribué gratuitement à la Paris Comics Expo, est une mise en bouche efficace où Remender, Matteo Scalera et Dean White exerce une démonstration de force destiné au lecteur. Le dessin y est doux, les personnages rencontrés paradoxalement barbare et abrupte. Une manière de nuancé le comics comme ce monde tellement différent du nôtre est nuancé par un humain évoluant désespérément dans une jungle merveilleusement bien retranscrite par Matteo Scalera et Dean White. On peut alors remarqué un seconde paradoxe entre ce personnage en danger de mort découvrant cet environnement hostile sous les yeux d'un lecteur plus serein et, je l'espère, époustouflé.
Il y a donc bel et bien un sens caché dans cette histoire de science-fiction, car il ne me semble pas avoir lu, ou vu, une oeuvre de fiction aussi proche de la réalité depuis longtemps. Les hommes et femmes livrés à eux-même dans des univers sans pareil discutent, se menacent, s'aiment, se font peur, interagissent tout simplement. Une interaction comme jamais aussi bien mise en scène par un Remender au top de sa forme, menant son petit groupe de personnages d'univers en univers de manière sadique, un sadisme que le lecteur approuve totalement, devenant lui aussi sadique à son tour tout en étant secoué par chaque péripétie. Le lecteur est donc lui aussi plongé dans, non pas 50 nuances de gris, mais bien des milliers, l'obligeant à sentir et ressentir de manière simultanée des actions désespérées d'hommes et de femmes pourtant si minuscules dans l'infinivers.
Et quel infinivers ! Matteo Scalera assure un show immense tandis que Dean White offre aux dessins de son compère les projecteurs, les artifices qui accompagnent cette fête pour nos pupilles. A chaque page, j'ai été happé. Et si ça n'était pas toujours par la page dans son ensemble, ça l'était au moins pour un détail ou un procédé allant de pair avec le style d'écriture ingénieux de Remender.
Remarquez la scène de combat reflétée dans les yeux du primate
Black Science Tome 1, De Charybde en Scylla, "How to Fall Forever" ou quel que soit les noms que les éditeurs puissent trouver deviendra sans doute l'un des joyaux présent dans la bibliographie des auteurs. Rick Remender donne un récit fluide, rythmé par des planches magnifiques du talentueux Matteo Scalera et des couleurs vives et puissantes de Dean White. Une histoire authentique et simple, une histoire facile et compliquée, une histoire authentique et compliquée, une histoire facile et simple. Je ne saurai comment décrire cette série de manière à ce que tout le monde se retrouve dans cette critique étant donné que chacun aura sans doute un ressenti différent, provoquant l’hétérogénéité justement retranscrite par Remender à travers ses personnages.
Ça y est, j'ai trouvé : un récit de fiction plein de vérités.