Chronique #82
Mars 2015
Titre : La dyle noire Auteur : Xavier Deutsch Editeur : Luc Pire Parution : février 2014 Nombre de pages : 135 pages Collection : Romans de gare | Kill and read
En service presse pour LUC PIRE éditions
que je remercie pour ce partenariat !
Résumé de 4ème de couverture
Eté 1944. Alors que les Alliés traversent l’Europe pour la libérer de l’Occupation allemande, un cadavre est découvert dans une petite maison du bord de la Dyle, quai du Trompette, à Wavre. Un cadavre, alors que la fin de la guerre approche? Quoi de plus banal ? Un policier pressent cependant que cette mort ne doit rien aux circonstances historiques et qu’on se trouve en présence d’un meurtre crapuleux. En dépit de ce que lui recommande son chef et sans craindre les balles qui sifflent de toutes parts dans la dernière confrontation entre les libérateurs britanniques et les soldats allemands, il cherche à résoudre cette étrange affaire.
Mon avis sur le livre
La guerre est presque terminée. Nous sommes en 1944 et on entend encore quelques coups de canons et certains avions passer au-dessus de nos têtes. A Wavre, petite ville belge, un homme a été retrouvé mort. Un cadavre en pleine période de guerre, n’est-ce pas une chose banale ? On aurait pu le croire. Mais cet homme, Eugène Lambot, est décédé dans son appartement et apparemment, ce ne sera pas une victime de guerre. En tout cas, c’est ce que le policier Bidoul pense lorsqu’il discute avec la propriétaire, Mme Deremme, qui a découvert le corps de son locataire.
Un décès comme un autre mais qui parait un peu suspect pour cet agent de police qui décide de prendre l’affaire en main. Ce n’est normalement pas dans ses fonctions de s’occuper de ce type d’affaire mais comme son capitaine n’est pas au poste, il ne peut pas lui transmettre les informations. L’homme a été tué d’un coup de fusil mais aucune arme n’est en vue. Le coupable a probablement du emporter l’arme du crime avec lui lorsqu’il eut accompli son méfait.
Sur les bords de la sombre dyle, l’affaire se corse lorsque l’agent Bidoul découvre que la victime souffrait d’une leucémie et qu’il n’en avait plus que pour quelques mois à vivre. Qui aurait envie de tuer ce pauvre homme déjà à l’agonie et en pleine période de guerre, en plus ? Les questions se posent et seul cet agent répond à l’appel pour poursuivre l’enquête. Prenant les choses en main, il n’hésite pas à poursuivre les diverses pistes qui s’offrent à lui et qui l’emmèneront finalement chez les frères Becker, ces supposés criminels qui n’ont jamais pu être incriminés. Les choses se compliquent… mais le curieux Bidoul n’est pas prêt d’arrêter ses recherches. Lorsqu’il aura découvert la vérité, alors seulement, il pourra se reposer.
* * *
Un policier déterminé qui tient à résoudre son puzzle policier, ça tient en haleine ! Ce petit roman de gare est un vrai régal. Personnellement, je l’ai lu d’une seule traite car je ne voulais pas le lâcher. J’ai adoré découvrir pas à pas les étapes et les personnages que rencontrait l’agent Bidoul. Même si son nom sonne un peu comme « Bidule », il est loin d’être un idiot. Indice après indice, son enquête se poursuit et il ne laisse aucun détail passer. Il n’est qu’un agent de quartier et non un détective mais Firmin (de son prénom) refuse de laisser ce crime impuni même si la période où se déroule cette enquête n’est pas propice à ce type d’investigation inutile. C’est bientôt la fin de la guerre, les anglais sont en train de débarquer et tous les habitants de Wavre sont cachés dans les caves en attendant la délivrance finale. Mais Bidoul, lui, est dans les rues et fort décidé à solutionner ce meurtre.
Un petit livre agréable dans le style et la répartition des chapitres, qui se concentrent à chaque fois sur un personnage en particulier. Que ce soit à travers les paroles de la logeuse, Mme Deremme, des frères Becker ou du docteur Flémal qui traitait la victime de son vivant, l’histoire tient le rythme et nous amène à poursuivre la lecture sans aucune difficulté.
Et pour vous donnez vraiment envie de lire ce petit bouquin, sachez que la fin m’a vraiment bluffée (j’ai failli en tomber de mon vélo à la salle de sport). J’avais deviné une partie de l’intrigue grâce à un détail deux chapitres plus tôt mais la dernière page du récit m’a vraiment laissée sans voix ! Bravo Xavier Deutsch pour le suspense et pour cette superbe façon de conclure le roman !
#atouchofbluemarine
06/03/2015
A propos de l’auteur
Xavier Deutsch
Xavier Deutsch est né à Louvain le 9 février 1965. Il est docteur en philosophie et lettres de l’Université Catholique de Louvain. Il exerce le métier de romancier. Il a obtenu le prix Rossel en 2002 pour son roman La belle étoile, paru au Castor astral.
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