Black Widow tome 2 - Mon Meilleur Ennemi

Par Criticomics @Criticomics
Le premier tome de Black Widow par Nathan Edmonsdson avait été une belle surprise.  Et ce, sur plusieurs points. Déjà, le plaisir, au moment de sa sortie, de voir d’autres titres All-New Marvel Now, hors ceux en kiosque, apparaître en librairie. Ensuite, parce que les histoires proposées par Nathan Edmondson furent de très grande qualité, tout comme les dessins de Phil Noto. C’est donc un véritable plaisir de retrouver ce duo sur ces six nouveaux épisodes.
Avenger, espionne, super-héroïne, assassin… Black Widow va devoir recourir aux nombreuses facettes de sa personnalité pour faire face à l’organisation criminelle Chaos. Mais si ses talents ne suffisent pas, trouvera-t-elle des alliées sur qui compter ?(Contient les épisodes #7 à 12)Pour inverser son karma, et réparer ses méfaits passés, Black Widowa décidé, entre deux missions avec les Avengersou pour le S.H.I.E.L.D. d’accomplir des actes pouvant rendre le monde meilleur, et surtout approvisionner un compte en banque secret qu’elle utilise pour donner de l’argent à des œuvres caritatives à travers le monde. Elle mandate pour cela, un avocat, Isaiah Ross, de lui dénicher ces missions et de gérer son argent. Mais au cours de ces missions, elle découvre l’existence d’une organisation criminelle : Chaos !Dès lors, la rousse incendiaire se décide à mettre fin à leurs agissements. Elle va donc, dans ce deuxième tome, parcourir le monde afin de démanteler Chaos. Et face aux dangers qu’ils représentent, elle va pouvoir compter sur l’aide, l’assistance, du moins l’apparition (furtive) de héros comme Daredevil, le Punisher, le Soldat de l’Hiver (elle a oublié toute leur histoire d’amour…), ou encore X-23 ! Association surprenante ! Je n’avais pas souvenir d’avoir vu ces deux là ensemble. Et dieu que ce duo intraitable vend du rêve !Mais là où le scénario d’Edmondson était efficace dans le premier tome, il est ici plutôt déroutant, et pas forcément dans le bon sens du terme. On a très vite l’impression de n’assister qu’à une succession de scènes chocs, sans vraiment savoir où Natasha se dirige, ni qui elle affronte réellement. Les scènes se suivent, sans réelles explications, et les guest se succèdent sans vraiment apporter quoique ce soit. Si ce n’est une impression que Natashaperd le contrôle ! Tout cela est fort dommage, car comme je le disais plutôt, Nathan Edmondson nous offre un bon nombre de scènes fortes et intenses, des mises en situation palpitantes, des courses poursuites haletantes. Malheureusement, notre héroïne donne l’impression de courir à l’aveuglette. Toujours, cependant, avec l’excellente narration du scénariste, nous plongeant dans les pensées, dans la tête de Black Widow. Et lorsqu’arrive le moment de refermer ce deuxième volume, on se sent un peu perdu, un peu comme peut l’être Natasha, l’impression que le scénariste nous a tous perdu, et que pour l’instant Chaos ressemble plus à une chimère qu’à un véritable ennemi. Quoiqu’Isaiahne doit pas vraiment se dire la même chose…
Si Edmondson nous propose notre lot de scènes impressionnantes, il faut tirer notre chapeau à Phil Notopour les avoir rendu si exceptionnelles et réalistes visuellement. L’artiste réussissant à merveille à alterner des scènes époustouflantes, comme une course-poursuite sur les toits d’immeubles, le largage en plein air en direction d’un train en marche ou encore une scène d’explosion avec X-23, avec des scènes plus classiques, plus calmes mais tout aussi belles comme Natashas’habillant et se maquillant après sa douche ou mangeant un bol de céréales en tenue décontractée. Un régal pour les yeux !Bref, vous l’aurez compris, ce deuxième tome de Black Widow ne m’enchante pas autant que le premier, loin de là. Pourtant, les aventures de Natasha sont toujours aussi passionnante, autant à mille à l’heure. Mais on ne sait pas où la belle court, ni appris qui ou quoi. Tout cela est trop abstrait. Les scènes et les super-héros invités défilent. A noter que dans ce chaos scénaristique, l’absence de démarcation entre les épisodes de la part de Panini est, ici, assez préjudiciable. Plaisant à lire, mais trop abstrait, graphiquement parfait.