Éditions Gallimard (2009), collection : Folio – 413 pages
Mot de l’éditeur :
« Je m’appelle Renée, j’ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j’ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l’image que l’on se fait des concierges qu’il ne viendrait à l’idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants.
Je m’appelle Paloma, j’ai douze ans, j’habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches. mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c’est le bocal à poissons, la vacuité et l’ineptie de l’existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C’est pour ça que j’ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai. »
Mon avis :
Tout d’abord, il faut savoir que ce roman est construit pratiquement sous forme de huis clos, dans lequel s’alternent les réflexions philosophiques de la concierge Renée Michel et le journal intime de la petite surdouée Paloma.
Même si les cent premières pages environ m’ont paru difficiles car j’ai eu un peu de mal à assimiler toutes les subtilités des pensées culturelles de nos protagonistes, j’ai fini par aimer cette histoire qui prend une belle tournure avec l’arrivée d’un nouvel habitant, un riche japonnais nommé Kakuro Ozu. C’est à partir de ce moment-là, que je me suis mise à tourner les pages plus vite et donc, à m’adapter au style de l’auteur car le rythme change ainsi que la narration.
De plus, on prend un véritable plaisir à suivre Renée et Mr Ozu dans une relation affectueuse et, Paloma qui porte de l’intérêt chez Renée. Bref, ce sont des personnages attachants et atypiques.
Néanmoins, j’ai été un peu déçue par la fin car trop rapide à mon goût.
En conclusion, « L’élégance du hérisson » est une histoire émouvante et poétique parsemée d’humour, agréable à lire malgré quelques proses un peu lourdes. Maintenant, il ne me reste plus qu’à voir l’adaptation cinématographique avec Josiane Balasko.
Nous connaissons du monde ce que notre conscience peut en dire parce que ça lui apparaît – et pas plus.
Lorsque la maladie entre dans un foyer, elle ne s’empare pas seulement d’un corps mais tisse entre les cœurs une sombre toile où s’ensevelit l’espoir.