Éditions 10/18 (2013) – 239 pages
Mot de l’éditeur :
1846, Manchester. charlotte veille son père, le révérend Brontë, opéré des yeux. Elle n’a pas encore publié le chef-d’œuvre qui l’a sacrée romancière. Elle se raconte – un amour malheureux, les succès d’Anne et Emily, sa condition de gouvernante, le génie tourmenté de son frère, cette mère disparue trop tôt. Dans la ronde des souvenirs, elle cherche la lumière. Et écrira Jane Eyre.
Portrait gracile d’une femme, d’une fratrie et d’une œuvre, ce roman-document original happé par une écriture cristalline interroge le mystère impérieux de la création littéraire
Mon avis :
Ce roman qui est à la fois biographique et fictif est très réussi car Sheila Kohler, après s’être documentée auprès de biographes, arrive à retranscrire la vie de Charlotte Brontë et de sa famille avec brio.
Comme nous sommes plongés dans l’esprit de Charlotte au moment où elle écrit Jane Eyre, on s’aperçoit qu’à travers son héroïne, elle se confie en évoquant ses souvenirs mais aussi sa vie présente. Bref, tout ce qu’elle a sur le coeur et qu’elle garde en elle. J’ai été beaucoup touchée par la vie de la famille Brontë, car elle a dû surmonter des deuils mais aussi, faire face à l’alcoolisme du frère entre autres.
Aussi, en plus de suivre le travail de Charlotte sur son roman, nous suivons également celui de sa sœur Emily avec Les Hauts de Hurlevent et celui d’Anne avec Agnès Grey. L’auteure nous dépeint alors une rivalité entre les trois sœurs.
Pour terminer, je tiens à dire que le travail de Sheila Kohler est remarquable car, elle a parfaitement réussit à s’introduire avec subtilité dans la tête de Charlotte Brontë.
La frontière est difficile à tracer entre imagination et mémoire.