En tout cas jusqu’ici j’arrivais toujours à la canaliser.
Cette fois, c’est plus compliqué : Zoe veut partir, quitter le trou où on vit. Elle dit qu’elle a besoin de prendre la route et de nous éloigner de nos vies minables ; qu’elle refuse d’être considérée comme folle.
Je vais suivre Zoe.
Parce que je dois l’aider à recouvrer son état normal. Parce qu’elle est la seule personne sur qui je puisse compter dans ce monde.
Et je me dis qu’elle a raison : on doit partir pour apprendre toutes ces choses qui nous échappent et dont nous avons tant besoin : l’audace, l’insouciance et, qui sait, peut-être même le bonheur…