Tout commence par les lettres que s'envoient deux femmes très différentes : Sara Lindqvist, vingt-huit ans, petit rat de bibliothèque mal dans sa peau, vivant à Haninge en Suède, et Amy Harris, soixante-cinq ans, vieille dame cultivée et solitaire, de Broken Wheel, dans l'Iowa. Après deux ans d'échanges et de conseils à la fois sur la littérature et sur la vie, Sara décide de rendre visite à Amy. Mais, quand elle arrive là-bas, elle apprend avec stupeur qu'Amy est morte. Elle se retrouve seule et perdue dans cette étrange petite ville américaine.
J'espère qu'Une jeune fille démodée de Louisa May Alcott te plaira
Je suis impatiente de te rencontrer le 27.
Tout va bien se passer, tenta-t-elle de se convaincre. Tout va rentrer dans l'ordre. Aucune catastrophe... Elle se corrigea : Aucune catastrophe majeure ne peut se produire tant qu'on a des livres et de l'argent.
Les livres lui avaient servi de remparts, oui, mais pas seulement. Ils l'avaient protégée du monde extérieur en le réduisant à une espèce de vague toile de fond bien moins tangible que les aventures fictives dont elle se délectait.
Une lecture agréable et douce.
Le destin de Sara et Amy se croise un peu par hasard, grâce à une transaction de livre ! Enfin, elles ne se croisent pas vraiment, l'une vie aux USA et l'autre en Suède, il s'agit d'une rencontre virtuelle. Depuis, elle partage une correspondance. Elles échangent leurs avis de lectures, s'envoient des titres appréciés, et parle de tout et de rien. Pour pousser leur complicité encore plus loin, elles décident d'organiser une rencontre IRL.
Sara débarque aux USA, sans véritable attentes. Elle est là pour rencontrer Amy, faire le tour de la ville qui ne compte que 3 rues, se reposer, lire et discuter de leurs lectures communes. C'est un chouette projet, seulement tout ne se déroule pas comme prévu.
"Amy Harris était donc un peu en retard. Il y avait sans doute une explication sensée. Un pneu crevé, peut-être. Une panne d'essence. Il était facile d'avoir - elle consulta à nouveau l'écran de son téléphone - deux heures et trente-sept minutes de retard."
Un imprévu de taille, va bouleverser son séjour aux USA. Ça démarre par le pire, mais c'est pour le meilleur !
Sara est vraiment touchante. En amoureuse des livres, impossible de ne pas se reconnaître un peu dans son personnage. Elle est d'une gentillesse désarmante, à l'écoute et serviable. Elle s'excuse à la moindre occasion et à toujours peur de prendre trop de place. Légèrement handicapé socialement, elle est attachée à ses livres comme à des bouées de sauvetage. Dans l'Iowa de son amie Amy, il va lui en falloir des bouées..
Le lecteur suit en parallèle les lettres rédigées par Amy à l'attention de Sara et le séjour de Sara à Broken Wheel. La construction du roman est vraiment très intelligente ! Souvent, Amy donne un éclairage sur les personnes que croise Sara, sur les traits de leurs personnalités, sur leurs passés.
Sara va devoir combattre sa timidité pour ce faire une petite place dans le quotidien des habitants le temps de son séjours. Elle est aidée par la correspondance d'Amy, alors que le lecteur lui découvre tout dans la foulée.
Aah, Sara, elle va me manquer ! J'ai adoré suivre son évolution, ses tergiversations entre ses aspirations et son passé. La mise en place de son projet m'a également beaucoup plus.
Face à Sara, on découvre une ribambelle de personnages secondaires plus fabuleux les uns que les autres ! Tom, évidemment, mais aussi Caroline, John, Claire, George, Sophy, Jen, Carl, Josh, Graaaaaaaaace. Des fabuleux.
Verdict : Pour meilleure copine, ce roman, c'est l'histoire banale des habitants de Broken Wheel. Et pour moi, c'est tout le charme de ces campagnes reculées, de ces habitants solidaires. Ajouter à cela le plaisir de découvrir l'univers d'une librairie qui se met en route.. Que du bonheur !
Beaucoup ont comparé le roman de Katarina Bivald au roman de Mary Ann Shaffer "Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" (que j'ai adoooré d'amour fou) . Mais pas du tout ! Mise à part l'échange de lettre entre deux amateurs de bonne littérature, la comparaison ne va pas plus loin. Et d'ailleurs, la correspondance n'est pas du tout comparable dans les deux romans. En fait, c'est deux romans, ne se ressemble pas du tout !
N'oubliez pas, c'est mon avis : Aimez, détestez, peu importe respectez.