Lettres algériennes

Par Fivemarch @FivethMarch

Rachid Boudjedra a fait des études e philosophies et de mathématiques à l'université d'Alger et à la Sorbonne. Il adhère, ensuite, lorsque l'Algérie devient indépendante, au Parti communiste dont il est toujours membre. En 1965, il est arrêté et emprisonné lors du coup d'Etat de Boumédienne. A sa libération, il se rend en France et publie en 1969 La Répudiation, roman-manifeste de la contestation du régime algérien et de l'archaïsme des mentalités, qui sera censuré dans son pays.

En 1987, il fonde La Ligue algérienne des Droits de l'Homme, dont il devient le secrétaire général. En 1988, avec plusieurs intellectuels algériens dont certains ont été depuis assassinés, il participe à la création du Comité contre la torture.

Rachid Boudjedra, condamné à mort par les intégristes depuis 1983 pour avoir traduit en arabe L'insolation, est toujours l'écrivain algérien le plus traduit au monde, mais aussi l'un des intellectuels les plus menacés.

Editeur du livre : Grasset & Fasquelle.

Edition du livre : Le livre de Poche.

Date d'édition du livre : 1995.

Vingt-neuf lettres venues d'Alger nous parlent FIS, de la violence, de la peur -b mais aussi de la France. Celle du métro et des marchés de Paris, de la pub, du chômage. Celle dont les antennes paraboliques, sur les toits d'Alger, captent les chaînes télévisées, bruyantes de "gros rires" et de jeux ineptes. Celle de Proust, de Céline et du Nouveau roman, qui donna à Rachid Boudjedra sa vocation et ses mots d'écrivains.

Celles dont les démissions devant la misère et l'intégrisme l'emplissent de désarroi et de révolte. Car il n'a pas cessé de l'aimer, malgré les drames de l'histoire, la colonisation, la guerre.

Il est rare qu'un homme s'adresse à nous en évoquant le revolver et le cyanure qu'il garde à portée de main. Rachid Boudjedra n'avait pas besoin de cela pour être un écrivain authentique. Mais de la situation tragique dans laquelle elles furent écrites, ces lettres tirent une force singulière pour nous questionner. Nous interpeller peut-être.

J'ai mis un moment avant de lire ces lettres car je n'aime pas trop avoir le récit saccadé. Bref !

J'ai beaucoup apprécié ma lecture car on voit le visage de l'Algérie dans un contexte historique tragique. L'auteur nous présente de nombreuses personnes qui ont contribué à l'histoire de leur pays. Dans chacune de ces lettres, Rachid Boudjedra nous parle d'un sujet différent : la religion, l'antenne "télé-diabolique", la politique.

Je n'ai pas grand-chose à dire sur ce livre, simplement que c'est une bonne lecture et qui nous parle d'une partie de l'Histoire que l'on ne voit pas souvent dans les livres : la guerre d'Algérie.