Autour du monde - Laurent Mauvignier
Les éditions de Minuit (2014)
Autour du monde, en ce jour de mars 2011, des gens voyagent, loin de chez eux et c’est cet éloignement qui les rapproche les uns des autres dans ce roman de Laurent Mauvignier. Seuls les deux premiers personnages, Guillermo le mexicain et Yûko la japonaise, sont victimes du tsunami qui submerge la côte du Japon, et encore Yûko s’en sort-elle miraculeusement, grâce au gilet doudoune qu’elle a enfilé avant de tenter de fuir et qui, comme un gilet de sauvetage, lui sauve la vie. Tous les autres personnages de ce roman sont loin du Japon, l’impact du tsunami sur eux est tout autre, et c’est ce que nous raconte Laurent Mauvignier dans ce livre. Que faisaient-ils à ce moment-là, de quelle façon ont-ils appris la catastrophe ou pourquoi l’ont-ils ignorée, est-ce que cela a changé quelque chose pour eux ?
J’avais lu des billets très favorables sur ce roman, comme celui de Jostein ou bien chez Des petits riens, d’où ma déception d'avoir un avis plus tiède. J’ai été assez déstabilisée par les longues phrases, qui se déroulent comme une mélopée et qui passent d’un personnage à l’autre, d’un pays à l’autre, et laisse le lecteur comme orphelin de celui ou de celle auquel ou à laquelle il commençait juste à s’intéresser.
J’ai été frustrée, comme je le suis souvent avec les recueils de nouvelles. Ici, c’est presque ça, sauf que l’enchaînement des histoires ne donne pas à ce roman la forme d’une succession de nouvelles. Mais à part la forme, tout y est, et j’ai vraiment regretté que l’auteur ne s’attarde pas davantage sur certains personnages, car j’aurais bien aimé les suivre un peu plus. Pour d’autres, en revanche, leur apparition est tellement furtive qu’ils ne laissent aucune empreinte dans la trame de l’histoire. Mais peut-être était-ce cela que voulait nous dire l’auteur, nous faire percevoir la fragilité de l’existence, nous montrer que nous ne sommes rien, livrés au temps qui passe, à la merci des caprices de la nature ou de la violence des hommes.
C'est, en tous cas, un roman qui ne m'a pas laissée indifférente et que je relirai peut-être, tant j'ai l'impression d'être passée à côté. Ce n'était sans doute pas le bon moment pour cette lecture.
Les éditions de Minuit (2014)
Autour du monde, en ce jour de mars 2011, des gens voyagent, loin de chez eux et c’est cet éloignement qui les rapproche les uns des autres dans ce roman de Laurent Mauvignier. Seuls les deux premiers personnages, Guillermo le mexicain et Yûko la japonaise, sont victimes du tsunami qui submerge la côte du Japon, et encore Yûko s’en sort-elle miraculeusement, grâce au gilet doudoune qu’elle a enfilé avant de tenter de fuir et qui, comme un gilet de sauvetage, lui sauve la vie. Tous les autres personnages de ce roman sont loin du Japon, l’impact du tsunami sur eux est tout autre, et c’est ce que nous raconte Laurent Mauvignier dans ce livre. Que faisaient-ils à ce moment-là, de quelle façon ont-ils appris la catastrophe ou pourquoi l’ont-ils ignorée, est-ce que cela a changé quelque chose pour eux ?
J’avais lu des billets très favorables sur ce roman, comme celui de Jostein ou bien chez Des petits riens, d’où ma déception d'avoir un avis plus tiède. J’ai été assez déstabilisée par les longues phrases, qui se déroulent comme une mélopée et qui passent d’un personnage à l’autre, d’un pays à l’autre, et laisse le lecteur comme orphelin de celui ou de celle auquel ou à laquelle il commençait juste à s’intéresser.
J’ai été frustrée, comme je le suis souvent avec les recueils de nouvelles. Ici, c’est presque ça, sauf que l’enchaînement des histoires ne donne pas à ce roman la forme d’une succession de nouvelles. Mais à part la forme, tout y est, et j’ai vraiment regretté que l’auteur ne s’attarde pas davantage sur certains personnages, car j’aurais bien aimé les suivre un peu plus. Pour d’autres, en revanche, leur apparition est tellement furtive qu’ils ne laissent aucune empreinte dans la trame de l’histoire. Mais peut-être était-ce cela que voulait nous dire l’auteur, nous faire percevoir la fragilité de l’existence, nous montrer que nous ne sommes rien, livrés au temps qui passe, à la merci des caprices de la nature ou de la violence des hommes.
C'est, en tous cas, un roman qui ne m'a pas laissée indifférente et que je relirai peut-être, tant j'ai l'impression d'être passée à côté. Ce n'était sans doute pas le bon moment pour cette lecture.