Elle est née dans une famille chinoise très pauvre. Son père se prive pour elle et la scolarise à l'école sino-occidentale Mac Intyre où, à la suite d'un prêche du pasteur, sa sœur et elle se convertissent à la religion protestante en cachette de leurs parents. Elle sera ainsi au carrefour de deux religions : le bouddhisme et la religion protestante. Chow Ching Lie vit le drame de la femme chinoise ainsi que son asservissement séculaire jusqu'au milieu du xx e siècle passant du joug de ses parents auxquels elle doit une obéissance stricte à celui de son mari et surtout de sa belle-mère dont, après son mariage, elle devient la servante . Trop jeune pour se marier, Chow Ching Lie est fiancée de force, le , à l'âge de treize ans , au fils Liu qu'elle épousera l'année suivante. Enfant dans une Chine féodale, Chow Ching Lie se marie le , par obéissance à ses parents, sous la contrainte et sans amour.
Malgré tous les soins qui lui sont prodigués, Liu Yu Wang décède le 3 octobre 1962 , treize ans après son mariage. Il laisse sa femme de 26 ans seule, en charge de ses deux enfants . Elle tombe dans la pauvreté, donnant des leçons de piano à des enfants pour survivre et nourrir ses deux enfants, sa seule raison de vivre. Elle se consacrera désormais à la musique.
Dans la main de Bouddha est l'histoire d'une femme au destin exceptionnel. Après le succès du Palanquin des larmes, Chow Ching Lie reprend son récit là où elle l'avait interrompu. Venue en France pour devenir pianiste, elle est déchirée entre sa passion pour la musique et le devoir d'assumer la survie de sa famille. Elle se battra avec une force de caractère hors du commun.
Dans cette saga qui relie cinq générations, entre misère et fortune, entre Orient et Occident, l'auteur porte un regard unique sur les soubresauts de la Chine d'hier et d'aujourd'hui. Elle raconte comment, de guerres en persécutions, les siens ont surmontés l'horreur et réappris l'espoir. Chaque chapitre déroule une galerie de portraits bigarrés dont les histoires croisées laissent une trace vibrante dans notre mémoire.
Au-delà des anecdotes et des légendes, des histoires d'amour et des drames, ce nouveau livre de Chow Ching Lie retrace sa conquête d'une sérénité lumineuse, qu'elle peut transmettre à ses lecteurs.
Dès l'introduction d'Isabelle Garnier, j'ai eu les larmes au bord des yeux en prenant de nouveau conscience des conditions dans lesquelles sa famille et elle vivaient. """"
Avec ce second roman, on apprend toujours de nouvelles choses sur la Chine, comme comment les dirigeants contrôlaient les gens. C'est bien entendu toujours un plaisir de lire les livres de Chow Ching Lie. Cependant, ce roman est moins "émouvant" que le premier : déjà parce que j'ai trouvé qu'il y avait moins de description que dans le premier tome ; il y a plus de faits et moins de "bla-bla".
Ensuite, je trouve que ce livre nous fait réfléchir sur comment l'armée chinoise traitait le peuple chinois : c'est tout simplement abominable.
C'est donc un livre plein d'émotion qui restera longtemps dans ma mémoire.
J'ai quelques passages préférés :
L'eau coule toujours, dit Confucius. Elle est l'image du vrai courage, fort et paisible."
Au ciel, deux oiseaux volent aile contre aile,
inséparablement et pour toujours.
Sur la terre, deux branches s'enlacent,
surgies d'une même racine, et fleurissent ensemble.
L'océan peut se dessécher, le roc peut se briser,
l'amour dure éternellement."
Le succès du Palanquin des Larmes ne se dément pas. Le livre est traduit dans une vingtaine de langues, y compris le chinois. Il suscite dans mon pays un immense intérêt et devient un best-seller en quelques semaines. Pourtant, il y est bientôt interdit. La raison de cette condamnation ? Elle tient en trois mots : cupidité, corruption et cruauté, trois vices universels, qui malheureusement sont fort répandues en Chine." "Ce que vous serez demain est la conséquence de ce que vous faites aujourd'hui.""