Construit en 1875 à New York dans les profondeurs d’une ancienne mine de grès, l’hôpital Brinkvale renferme les criminels les plus extrêmes : trop dangereux pour l’asile, trop déséquilibrés pour la prison. C’est là que Zachary Talylor, thérapeute, doit analyser la personnalité de Martin Grace, afin de déterminer si celui-ci est suffisamment sain d’esprit pour répondre pénalement des crimes dont on l’accuse. Soupçonné de douze homicides, Grace a annoncé à chaque fois aux victimes leur mort imminente. Et les meurtres ont cessé deux ans plus tôt, lorsqu’il est devenu aveugle. Mais l’affaire est délicate, Grace disposant d’un alibi solide pour chacun des meurtres. Dans la chambre 507 de l’hôpital Brinkvale, l’interrogatoire prend peu à peu l’allure d’un jeu aussi dangereux que passionnant ou un esprit hanté, en proie à des visions prémonitoires, comme il veut le faire croire ? Et surtout, pourquoi sait-il tant de choses sur la vie privée de Zachary ? Est-il vraiment là par hasard ?
Avec Chambre 507, nous suivons donc Zachary Taylor dans l’exercice de ses fonctions. Il est donc art-thérapeute en hôpital psychiatrique, et le Dr. Petterson vient de lui confier pour mission de juger si Martin Grace est apte ou non à passer devant la justice.
Mais qui est Martin Grace ? Devenu aveugle depuis deux ans, il est soupçonné du meurtre avec anticipation de douze personnes. En effet, il prédirait la mort des personnes à chaque fois peu de temps avec le passage à l’acte…
Dans l’ensemble, j’ai trouvé ce livre pas si évident que ça à comprendre. En effet, le personnage de Martin Grace est difficile à décrypter, et l’intrigue repose sur le thème de la paranoïa, des peurs enfouies en nous, de la matérialisation même de la Peur. Je ne sais pas trop si certains éléments m’ont échappés ou si l’interprétation est volontairement laissée libre, mais je trouve que pas mal de choses restent sans réponse, ou du moins floues.
La complexité de cette histoire m’a un peu refroidie, mais pourtant l’intrigue était excellente. Tout ce qui se passe en hôpital psychiatrique fait toujours peur, et là le patient était parfait pour laisser place à un bouquin bien angoissant. Seulement il a fallu que l’histoire familiale du thérapeute vienne s’y greffer, et je n’ai pas trop aimé la direction que ça a pris à partir de là. Surtout qu’on reste bien dans le flou concernant le personnage d’Henry…
La « tribu » de Zachary m’a en revanche plu, la relation qu’il entretien avec sa chérie est juste adorable, on sent qu’ils sont fous l’un de l’autre et cette petite touche d’amour dans tout ce macabre n’était pas pour me déplaire.
D’une manière générale, je trouve donc cette histoire confuse. La relation avec son père, avec son oncle, avec son patient, avec ses amis, avec cette entité malsaine de Martin Grace, avec le fils de ce dernier… C’est trop, ça part dans tous les sens. Martin est coupable oui ou non ? C’est quoi cette ombre finalement ? Quand j’ai refermé le livre je n’avais pas toutes les réponses à ma questions, c’est pourquoi je suis assez déçue.
Un peu trop de métaphysique pour moi. C’est entre le psychologique et le paranormal, mais sans jamais s’afficher plus d’un côté que de l’autre. Du coup ça me laisse sceptique.
En gros le cadre et le décor sont pour moi assez parfaits pour une histoire sombre comme je les aime, mais au final c’est un peu too much, difficile à suivre et même si ça laisse libre cours à notre interprétation, j’aurais aimé être davantage guidée. J’adore le côté « prédire la mort des gens » et donc être accusé derrière, mais pinaise, c’est quoi toute cette histoire farfelue!
Du coup si vous avez lu ce livre, n’hésitez pas à me laisser un message pour me donner votre interprétation, je ne peux pas en dire davantage ici sans spoiler…
Peut-être que ça mérite une relecture pour mieux comprendre…
[Informations livre : J.C Hutchins & Jordan Weisman | Editions Super 8 | Thriller | 416 pages | 20€]