QUATRIÈME DE COUVERTURE
Edward a grandi avec son père, brillant architecte. Sa mère, Rose, lointaine et fragile, revient un jour d’un long séjour en hôpital psychiatrique. Elle, qui n’a jamais su l’aimer, lui demande à présent de jouer le jeu de la famille soudée. Pour le jeune garçon, il est hors de question d’effacer toutes ces années privées de l’amour maternel. Il préfère se réfugier dans le monde virtuel des jeux vidéo. Tout bascule avec la mort accidentelle de son père. Il se retrouve seul dans un chalet avec cette mère haïe, qui soudainement l’étouffe d’affection et l’isole davantage. Un face-à-face terrible commence au cœur de l’hiver. Deux êtres. Deux folies. Au point de conduire au meurtre ? Qui entre eux deux dit la vérité ? Un seul, forcément…
MA NOTE FINALE : 15/20
SCÉNARIO ET PERSONNAGES : 5/5 ÉCRITURE : 2/5 ORIGINALITÉ : 4/5 LE LIVRE EST-IL ADDICTIF ? 4/5
Note : ce livre fait partie du concours de lecture organisé par codelea.wordpress.com pour lequel je dois critiquer 2 livres : celui-ci et « Les Autodafeurs T.1″.
NOTATION DU CODE LÉA : <3"><3"><3"><3 <3"><3"><3"><3 <3"><3"><3"><3 (3/5)
Un Hiver en Enfer est un livre habilement mené, d’une construction qui sait titiller nos sens et réveiller notre curiosité, mais pas assez à mon goût.
Ce livre avait été très apprécié par divers blogs et personnes de mon entourage. Je me suis donc dit, comme il faisait partie de la sélection de Code Léa, que j’allais le lire. Je sors de cette lecture quand même légèrement déstabilisé, mais pas assez et je suis … relativement déçu.
Il est important de dire que ce thriller psychologique est extrêmement maîtrisé et très bien mené, et que dès le début l’auteur sait où elle veut nous emmener et elle le fait assez bien, utilisant diverses ellipses ou autres imprécisions qui rendent le livre plus captivant. L’autre aspect positif est que les personnages sont très bien cernés, et ce non dès le début, mais au fur et à mesure. On apprend toujours plus sur les personnages et un assez spectaculaire travail est fait de la part de l’auteur sur les différentes facettes psychologiques des protagonistes. Ceux-ci ne sont pas très nombreux, ce qui renforce le côté « enfermement et violence psychologique ».
Le livre est divisé en deux parties : la première sur le quotidien difficile de notre héros et la deuxième très violente sur la nouvelle vie d’Edward, auprès de sa mère qui lui fait peur. Diverses critiques appuient le point de la montée de la violence dans le roman : j’ai ressenti cette montée mais plus dans la deuxième partie; mais toujours trop peu par rapport à ce que j’avais souhaité … Celle-ci avait plus d’aspects terrifiants et m’a plus captivé. Quand à la fin, le l’ai plutôt aimé, assez surprenante est en grande cohésion avec le reste de l’oeuvre.
Plusieurs raisons on fait que le livre ne m’a pas assez embarqué dans son univers, et toutes convergent vers l’écriture. La plume de Jo Witek a plu à certains … pas à moi. Tout le long du livre, je l’ai trouvé un peu « too much », exagérée, pas assez fluide, ou au contraire trop par rapport à ce que le moment préconise comme type d’écriture. Mais je pense, que, comme souvent, c’est moi. Mon niveau d’exigence en écriture a fortement augmenté depuis Pennac. J’attends une écriture qui colle à la peau du roman. Dans celui-ci, j’aurais aimé beaucoup plus de retours à ligne, de points d’exclamation, peut-être même qu’une narration à la première personne aurait été souhaitable ! En tout cas, quelque chose m’a empêché de ne pas pouvoir lâcher le livre, et je l’ai lâché (pas en cours de route ; mais ma lecture a traîné …).
En résumé, c’est un livre dont j’ai plutôt apprécié la forme « étude » des personnages et de leur psychologie, mais dont j’ai également eu du mal à ne pas lâcher à chaque dizaine de pages, à cause notamment de l’écriture, qui ne m’a pas aidé à m’évader de ma chambre ou de mon salon.