Titre : La fête de l’insignifiance
Auteur : Milan Kundera
Editeur : Gallimard
Date de parution : 3 avril 2014
142 pages
« Respirez, D’Ardelo, mon ami, respirez cette insignifiance qui nous entoure, elle est la clé de la sagesse, elle est la clé de la bonne humeur… »
Il n’y a pas vraiment d’histoire dans ce dernier roman de Kundera. Juste des personnages qui se questionnent sur la place du nombril dans la séduction féminine, qui inventent une langue, qui s’excusent… C’est un texte parfois jubilatoire, parfois drôle, qui ne se veut pas sérieux mais qui amène à réfléchir sur la représentation du monde, sur le rôle des petits riens, des petits désagréments ou agréments dans la vie d’un être humain.
Je ne sais pas si j’ai tout compris, mais je me suis régalée à la lecture de ce livre. J’ai aimé l’histoire des vingt-quatre perdrix racontée par Staline et surtout la suite, aux urinoirs. L’histoire de la femme qui veut se suicider m’a étonnée et ravie à la fois (non ce n’est pas du cynisme, quoi que…).
Kundera a une écriture parfaite, et c’est aussi et surtout pour cette raison qu’on peut trouver du plaisir à lire ce texte. Imaginez un seul instant un écrivaillon du dimanche disserter sur l’insignifiance, ce serait à coup sûr un échec total. Il faut tout l’art de Kundera pour parler de tout et de rien avec talent, des petites histoires qui font la grande Histoire et des rêves de son personnage.
C’est un livre à garder à portée de main pour le feuilleter à nouveau et relire, par exemple, l’excellent passage sur les excusards. Même s’il n’aime pas l’ensemble, je pense que tout lecteur peut être séduit par un passage de ce livre.
L’avis de Jostein.