C’est une occupation sans fin que d’être vivant

Par Simon Vandereecken @livrophage

Anna a une vie bancale, une famille dysfonctionnelle, une mère étouffante, autoritaire qu'elle tente de fuir. Depuis la mort de son petit frère, alors que sa mère l'accuse, elle s'est réfugiée loin de cette famille qui la rends folle, loin de son second frère qu'elle n'a pas vu grandir. Mais Anna rencontre quelqu'un, et soudainement la vie s'agite, la vie se déchaine et enfin elle s'ouvre... Mais Anna est morte.

L'histoire

L'histoire est extrêmement intéressante, elle débute par la mort du personnage principal, pour ensuite s'attacher à reconstruire sa vie sous forme de flashbacks des instants douloureux de l'enfance, dépeignant un tableau familial atypique et assez douloureux, une relation mère-fille extrêmement difficile et un père fuyant. Le personnage de Anna se construit donc en filigranne entre tous ces personnages, entre son petit frère mort et son autre frère qu'elle n'aura pas vu grandir, qu'elle tente de fuir car lui rappellant trop la Duchesse, sa mère. Une histoire intéressante, et un portrait peu commun.

Le style

Le style du livre est assez simple et se lit avec aisance, on navigue dans ces instants photos d'Anna, tentant d'apercevoir le visage de cette morte qui ne connaitre pas d'avenir et à défaut nous offre son passé. Les personnages sont bien construits, et chacun est particulier, recélant ses secrets, ses souffrances et ses mystères. Un livre qui se lit facilement mais ne laissera par contre pas une grande marque dans l'esprit.

" Elle s'enflammait de peu et s'éteignait de rien. "