All the light we cannot see est un livre magnifique. Un joli pavé de 500 pages qui vous emmènera en pleine guerre mondiale entre Saint Malo, la Russie, la campagne allemande, Paris occupé, … Tout commence avec Marie-Laure qui vit à Paris avec son père et perd la vue à l’âge de six ans. A douze ans, les Nazis envahissent Paris et père et fille fuient vers Saint-Malo, rejoindre le grand oncle de Marie-Laure, qui vit reclus dans une maison en bord de mer. Ils emportent avec eux un des diamants les plus convoités au monde.
Pendant ce temps, le petit Werner et sa soeur grandissent dans un orphelinat dans une ville minière allemande, captant une émission radio scientifique qui éveillera la curiosité de Werner, l’emmenant à devenir expert en réparations d’instruments électroniques, ce qui le fera rentrer dans l’académie de la Jeunesse Hitlérienne… C’est à Saint-Malo que se rejoindront leurs chemins, entrecroisés par les ondes et des rencontres mystérieuses.
Le style
Le roman est magnifiquement bien écrit, chaque chapitre est assez court, et offre en général un changement de personnage, ce qui fait que l’on ne voit pas du tout les pages défiler, au contraire. Le roman alterne différents moments dans le temps, ce qui peut être un peu déstabilisant au départ, mais aide énormément à la construction du récit. Le livre mêle allègrement les évènements historiques avec une trame sur le passage vers l’âge adulte, mais aussi sur la difficulté de rester fidèle à soi même lorsque les évènements nous emportent.
L’histoire
L’histoire est prenante, se déroulant rapidement à travers deux époques différentes et une galerie impressionnante de personnages. Ce livre m’a vraiment donné envie d’aller découvrir Saint Malo que je ne connaissais pas bien du tout, et réussit à dépeindre une image extrêmement vivante de la ville, mais aussi de l’occupation. Moi qui n’ai jamais été très porté sur les romans traitant de 40-45, j’ai été séduit et emporté par ce livre. Le roman décrit à merveille à quel point des vies peuvent s’entrecroiser, se rejoindre et s’éloigner, portées par des lignes invisibles, des ondes qui nous relient et changent des destins. Un prix Pulitzer entièrement mérité !