Le fruit défendu
Serie :
Genres : Erotique
Editeur : La Musardine
Collection :
Publication: 23/ 04/ 2015
Edition: Papier
Pages : 348
Rating:
- Chroniqué par NINIE
Lu en partenariat avec
- La Musardine -
Dans ce huis-clos infernal, va se trouver réalisé le tabou absolu.
Je viens tout juste de terminer ma lecture et je me précipite déjà sur le clavier pour vous donner mon ressenti sur ce titre. Ceux qui me connaissent bien savent qu'Esparbec est un de mes auteurs préférés. Donc vous vous doutez que j'ai beaucoup aimé ma lecture de ce roman.
Oui, je ne suis aucunement choquée par la lecture cochonne, et même si le thème abordée dans ce roman risque d'en rebuter plus d'un ou unes, il n'en est rien pour moi (même si ça ne me viendrait jamais à l'esprit de faire une chose pareil.) Vous l'aurez donc compris avec le titre "Le fruit défendu" est l'histoire de Max et Bérangère, un fils et sa mère, qui au court d'un été se trouvent coupables d'inceste.
Leur histoire est assez comparable à Oedipe et Jocaste (d'ailleurs l'auteur en fait plusieurs fois mentions au court du récit), et si tout commence relativement doucement avec du voyeurisme, Esparbec nous entraîne dans une pente savonneuse avec ses personnages, mêlant exhibition, plan à trois, dans un récit où il nous narre la naissance d'un sentiment amoureux de Max pour sa mère. Si celle-ci au début semble se lamenter de la perversité de son fils, en le grondant de façon assez limitée, le traitant de vilain garçon, au court de la lecture elle cédera facilement à toutes les demandes de son garçon si pervers.Ce qui au début n'était qu'un jeu pour cette adulte deviendra une chose malsaine où son fils se montrera jaloux de son propre père jusqu'à prétendre la mort de son paternel, alors que celui-ci est absent du domicile.
Les scènes de sexe sont nombreuses, mais Esparbec raconte une histoire autour de chacune d'elles et de nombreux personnages tout aussi pervers que Max feront leur apparition dans cette relation. Il n'y a pas un moment où j'ai ressenti la moindre sensation de redondance, car Esparbec avec son style si particulier et bien à lui, amène une pointe de véracité dans ce roman. Ses descriptions du sexe féminin sont toujours aussi crues et obsédante.
J'ai hâte de découvrir la suite et de découvrir ce qu'Esparbec réserve à Bérangère.
A son arrivée dans la cuisine, le lendemain matin, Max vit tout de suite que sa mère s'était levée du pied gauche. Un comprimé d'Alka-Seltzer pétillait dans un verre près de sa tasse de café noir, et quand il voulut l'embrasser, après avoir embrassé son père qui lisait son journal, elle le repoussa du même geste exaspéré qu'elle aurait eu pour chasser une mouche.
"Laisse-moi, Max, il fait trop chaud."
"Ta mère a sa migraine", dit le Commandant.
"C'est ce temps, dit Maria. Et vous allez encore dire que je me mêle de ce qui me regarde pas, mais Madame a tort de prendre des bains de soleil l'après-midi. Le soleil est trop fort en été."