Sara Agnès L.

Par Ninie W. @ninie067

Annabelle, tome 1 

Auteur : Sara Agnès L.
Serie : Annabelle
Genres :  Romance érotique
Editeur : Milady
Collection : Romantica
Publication: 24/ 04/ 2015
Edition: Broché
Pages : 604
Rating:
  • Chroniqué par NINIE

Lu en partenariat avec
- Milady -

Annabelle est éditrice de romans pour la jeunesse depuis plusieurs années, quand sa direction lui demande de relever un défi inattendu : travailler avec un auteur de romances érotiques BDSM, qui semble avoir des exigences bien particulières...
Après avoir beaucoup hésité, Annabelle finit par accepter et fait ainsi la connaissance du séduisant John Lenoir. Très vite, elle comprend que ses romans sont directement inspirés de sa vie. Deplus en plus fascinée à la fois par l'homme et par ses textes, elle bascule peu à peu de l'autre côté du miroir, dans un monde de désirs et de plaisirs coupables. Mais jusqu'où est-elle prête à aller sur ce chemin sulfureux ? Tout d'abord je tiens à remercier Milady et le Ladies Club pour m'avoir offert l'opportunité de lire ce livre en m'accordant leur confiance.
J'avais découvert les écrits de Sara alors qu'elle publiait ce roman sur la plateforme Atramenta, et j'avais beaucoup apprécié ma lecture de ce roman déjà à ce moment là, mais j'avoue être restée une lectrice discrète sans laisser le moindre commentaire. Alors quand j'ai vu que Sara publiait le roman auprès des éditions Milady, j'avoue ne pas avoir résister longtemps à retrouver les personnages de cette histoire que j'avais aimé.
Alors oui, j'ai eu un énième coup de coeur, mais vous savez quand il s'agit de littérature érotique je suis assez exigeante et encore une fois, Sara réussit haut la main à m'emporter dans son univers pour cette relecture après édition. L'ayant lu il y a un moment, j'ai eu peur d'avoir oublier des choses, de ne pas remarquer les changements qu'à apporté l'auteur à son histoire, d'être déçue si les modifications ont changés l'appréciation que j'avais eu en découvrant ce premier tome... Et il n'en est rien, c'était toujours aussi délicieusement bon.
Dans ce premier opus, nous découvrons le personnage d'Annabelle, jeune éditrice d'une collection de romans pour ados, qui se voit confier le soin de John L., un auteur de roman érotique, tout d'abord réfractaire à cette idée, elle acceptera le compromis que lui propose sa supérieure.
Outre les moments que John et Annabelle vont passer ensemble pour les corrections éditoriales, John va peu à peu entraîner Annabelle dans son univers, l'attirant avec son charme aguicheur. Lui faisant découvrir que les textes qu'il écrit sont en fait autre chose que juste des fantasmes qu'il auraient pu imaginer, que ce sont des moments réels qu'il a passé en compagnie de soumises. Il va exacerber les sens de la jeune femme, la transformant à sa guise jusqu'à la rendre malléable à ses envies.
Certaines scènes de sexe sont assez crus et pourront certainement déranger certains lecteurs, mais ça n'a pas été mon cas mais j'avoue honnêtement avoir eu envie de baffer John pour ce qu'il faisait à Annabelle, j'avais l'impression de la voir dépérir petit à petit après l'avoir vu s'épanouir. Alors qu'Annabelle se pliait au volonté de John, celui-ci m'a semblé totalement la manipuler. Lui faisant faire des choses qu'elle n'aurait sûrement pas décidé de faire par elle-même, si elle n'avait pas été aussi dévoué à lui.
La plume de l'auteur est fluide et très agréable à lire, les pages se tournent rapidement, et le rythme donné à l'histoire vous entraîne et vous pousse presque à dévorer ce roman encore plus vite, j'ai du faire traîner les choses et faire de nombreuses coupures pendant ma lecture, pour ne pas le terminer avec trop de précipitation ;)
Un dernier point à aborder pour la conclusion de cet avis, ne vous fiez pas à ces quelques mots car l'auteur décide d'aborder à la fin de son roman, une tournure tout à fait inattendue pour ses personnages et maintenant je n'ai qu'une hâte de découvrir la suite.
 Merci à Sara de m'avoir transporté avec ses mots comme à chacun des récits que j'ai lu de ta main ;) et Rendez-vous très bientôt pour ma lecture de ton prochain roman "La Muse" publié chez Hugo & Cie.
Un sourire plus franc revint illuminer son visage.
— Voilà une très bonne éditrice. Je n’en attendais pas moins de vous…
Son compliment me gêna, mais je tentai de masquer mon trouble en reposant les yeux sur son texte.
— Merci. N’empêche, il y a encore de quoi faire…
Je continuai de lui indiquer certains passages. Le travail me permettait d’oublier la chaleur que ses écrits avaient installée dans mon ventre. Je me concentrai sur son écriture et sur ses mots. Je me détachai du contexte et parvins à en discuter plus facilement. Il notait mes commentaires directement en bordure de la page lorsqu’il s’agissait de reformulation, de réécriture ou de construction de sens, mais, dès que je lui pointais des erreurs, il les corrigeait directement dans son texte, sur son ordinateur portable.
Ce n’est qu’à la fin de notre séance de travail, près de deux heures plus tard, alors que je rangeais mes affaires dans mon sac, qu’il dit, d’une voix qui ne masquait rien de sa satisfaction :
— Je suis content. Nous avons vraiment bien travaillé. Merci, Annabelle.
— Il n’y a vraiment pas de quoi. Quand vous m’enverrez la version finale de vos cinq premiers textes, je les ferai lire à Nadja pour qu’elle voie l’avancement du travail.
Il me jaugea avec inquiétude.
— Vous n’avez pas confiance en vous ?
— C’est la première fois que je m’occupe de ce genre de texte, vous le savez. Et c’est habituel pour les éditeurs de se référer au directeur de la collection.
— Vous êtes directrice de collection.
— D’une collection très différente ! répliquai-je avec un sourire rempli de sous-entendus. Et puis un avis extérieur ne peut être que bénéfique, vous ne pensez pas ? (Je posai un regard inquisiteur sur lui.) À moins que vous ne préfériez quelqu’un d’autre ? Jason peut-être ?
— Non ! Vous pouvez les faire lire au pape, si vous voulez… C’est juste que je vous croyais plus sûre de vous.
— Je fais tout cela dans votre intérêt, John. Je veux m’assurer que mes préjugés n’interfèrent en rien dans votre travail de création.
— Vous n’en avez plus beaucoup, je me trompe ?
Je haussai simplement les épaules pour éviter de répondre à la question. Je n’étais pas prête à admettre que mes préjugés s’étaient estompés, même si c’était le cas.

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