L’Inde, un pays plein de mystères, de sensualité, d’odeurs et d’enivrement… Du moins c’est l’image classique que l’on s’en fait. Dans Goodbye Gandhi, on découvre une Inde bien moins attrayante, l’Inde que l’on ne voit pas, celle que l’on ne veut pas voir, l’Inde de la corruption, des meurtres, de la prostitution, de l’humanitaire travesti en tourisme sexuel. Un récit qui commence par le meurtre de Monique Duchemin, bienfaitrice humanitaire, une sorte de seconde Mère Térésa, du moins en surface. C’est en dessous de la surface que se mettront à creuser les inspecteurs Vijay Ramalingam et Léa Paoli…
L’histoire
D’habitude je ne suis pas très romans policiers, je dois avouer que ce n’est pas mon fort. Pourtant, Goodbye Gandhi a réussi à me séduire, me faisant découvrir une facette de l’Inde que je ne connaissais pas, mais tellement plus réaliste que l’image que l’on s’en fait. L’on découvre « la plus grande démocratie du monde » sous des atours peu reluisants, en plongeant profondément dans la corruption, la prostitution, mais aussi et surtout le commerce d’enfants sur lequel tant ferment les yeux. L’histoire se découpe en deux volets, l’un présent, le temps de l’enquête, l’un les instants avant le meurtre, venant expliquer l’acte et son déroulement mystique. Elle entraine, tourbillonne et vous fait oublier toutes vos idées préconçues sur ce continent si étrange.
Le style
Le style de Mélanie Talcott est vraiment splendide, imagé, chaque phrase décrit une situation avec précision, et vous plonge au creux du récit, dans cette Inde du dessous. Les chapitres se succèdent à toute vitesse, assez courts, permettant au récit de respirer et de prendre toute son ampleur sans lasser. Quelques moments peuvent sembler un peu long, mais c’est pour mieux ramener ensuite à de véritables scènes vivantes de la ville et de ses bruits, de ses intrigues et de ses mystères. Une auteur à découvrir rapidement !