Un corps d’enfant, très déconcertant, est découvert sur une plage du Nord de la France. Un cas troublant, qui laisse totalement perplexes les médecins légistes. Même le commissaire Edwige Marion, qui dirige un important service de la PJ parisienne, n’a jamais rien vu de tel. Au même moment, Edwige Marion, récupère sa fille Nina, choquée et couverte de sang. Elle a fui Londres et sa soeur Angèle. Nina est mutique. Angèle et son mari, un scientifique renommé, ont disparu. Quels peuvent être les liens entre cet enfant mort noyé, une adolescente, et un scientifique spécialiste du génome humain… Commence pour la commissaire Marion une enquête complexe, aux ramifications internationales, et qui va vite sombrer dans l’horreur.
Merci à Babelio et aux Editions Versilio pour ce partenariat.
Je ne connaissais si cet éditeur, ni cette auteure, mais je suis ravie d’avoir eu l’occasion de lire ce roman.
Nous suivons Edwige Marion, qui est sollicitée pour une quête suite à la découverte du corps sans vie d’une drôle de petite fille sur la plage de Berck. Si son corps laisse penser qu’elle est jeune, sa peau a l’air vieillie.
De plus, sa fille Nina finit par débouler de Londres, complètement traumatisée et frappée de mutisme. Commence alors une enquête pour reformer ce puzzle !
Alors alors allons-y ! Je retiens plusieurs points très positifs de ce roman : l’intrigue. Rien à dire, rares sont les romans basés autour du thème de la génétique, et ça rend le tout passionnant. Alors certes, on comprend assez vite les tenants et les aboutissants de l’histoire, mais le tout est très bien développé et documenté.
Ensuite, on voit clairement que l’auteure a fait carrière dans le milieu et qu’elle s’y connait en matière de procédures. Pour une fois, ce n’est pas abracadabrantesque, les protagonistes ont des comptes à rendre et même si on s’y perd un peu dans la multitude de personnages, le tout reste très crédible.
Moi qui suis une fan de huis-clos, toute la partie sur le personnage de Jennifer m’a beaucoup plu ! On devient parano avec elle et on cherche un moyen de s’en sortir. Dès le début du roman, cette histoire était très accrocheuse.
C’est un roman qui se lit assez vite, et qui ne manque pas de nous faire ressentir de la curiosité et parfois même de l’énervement, ce qui pour moi n’est jamais négatif, puisque tout l’intérêt est de ressentir quelque chose. Ici, Nina m’a énervée. MAIS GIFLEZ-LA, QU’ELLE PARLE ! Alstair m’a faite rire, probablement parce que j’aime les personnages british. =D
L’auteure a réussi à ne pas sombrer dans le côté facile, à passer par de la manipulation, à sacrifier certains personnages, à nous lancer sur de mauvaises pistes pour un final qui cependant, m’a légèrement déçue. Mais c’est plutôt dû au fait que l’action centrale étant vraiment bien, on en attend tout autant du dénouement. Alors oui, il y a un retournement de situation, mais je n’ai pas été plus marquée que ça par la fin du roman.
Enfin, le mythe autour du personnage de Sasha Azonov m’a plu, il s’apparente un peu à un gourou qui mène une secte, c’était assez intriguant.
Petit point qui comment dire, ne m’a pas déçue mais m’a interloquée : c’est le vingtième roman de l’auteure, et je ne sais pas dans combien de ses livres le personnage de Marion est déjà apparu, mais elle a dans ce roman un lourd passé, vécu de nombreuses choses et noué de nombreux liens. Ce qui fait qu’on débarque et qu’on nous fait des références aux bouquins précédents, ce qui honnêtement ne spoile pas vraiment ou n’agace pas, mais aurait plutôt tendance à frustrer parce qu’on veut en savoir plus. Du coup j’aurais aimé savoir d’abord que cette Edwige Marion avait quelques bouquins derrière elle, je ne suis pas trop fan de prendre une histoire en cours même si les enquêtes sont bien séparées.
C’est donc en résumé une bonne lecture sur un thème atypique, ce qui rend le tout très intéressant !
[Informations livre : Danielle Thiéry – Dérapages | Editions Versilio | Policier | 371 pages | Partenariat (19€)]