C.S. Pacat

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Prince Captif, tome 2 :  Le Guerrier

Picture Auteur : C.S. Pacat
Serie : Prince Captif
Genres : Homoromance
Editeur : Milady
Collection : Central Park
Publication: 29/ 05/ 2015
Edition: Broché
Pages : 416
Rating:
  • Chroniqué par TEACUP

Lu en partenariat avec 
- Milady -

Photo Alors que leurs royaumes sont sur le point d'entrer en guerre, Damen et son nouveau maître, le prince Laurent, doivent échanger les intrigues de palais contre la violence ouverte des champs de bataille. Mais alors que la fragile confiance entre les deux hommes se renforce, les secrets de leurs passés risquent de leur porter un coup fatal...
Photo Tout d’abord merci à Milady et à Aurélia pour sa confiance lors de ce service presse.
Je voulais savoir la suite… Malgré l’ambiance malsaine du tome 1, j’étais restée sur mes interrogations, sur ma faim.
Que devenait Damen ?
Qu’en était-il de sa vengeance ?
Laurent allait il savoir déjouer les complots fomentés par son oncle et être légitimé sur le trône ?
Est-ce que l’atmosphère du livre allait s’améliorer ?
 
Pour le coté technique, le livre fait 415 pages.  Et au vu de l’histoire, ce n’est pas assez…
Le roman se lit très bien, il est bien traduit, ne présente pas de difficultés de compréhension.  Le style de l’auteur situe son livre en haut de la pile, c’est un vrais plaisir de lecture, tant le vocabulaire est riche et l’histoire bien menée.
J’ai retrouve mon lexique en début de livre sur les personnages ainsi qu’une carte qui m’a été assez utile.
Il y a aussi en fin de livre un « rajout »  à un chapitre. Ce petit « plus » bien qu’inutile a été comme un bonus, un plaisir supplémentaire ou l’on retrouve nos deux héros.
 
Mais revenons à nos moutons, pardon, nos heros…
 
Laurent est puni par son oncle. Des terres lui sont confisquées, il est chassé de la cour avec une garnison de soldats pour prendre possession du dernier morceau de terre qui lui reste, prés de la frontière d’Akelios, le pays de Damen.
Celui ci se retrouve en terrain connu : non seulement il se rapproche de son pays et il maitrise l’art de la guerre.
Il savoure cette pseudo liberté, quitte l’atmosphère étouffante, malsaine de la cours et fait tout pour préserver son anonymat.
 Laurent se doute pertinemment que pendant ce trajet, son oncle fera tout pour le tuer et ainsi lui fournir le prétexte pour déclarer la guerre au pays voisin.
 
Le road movie à cheval commence, ainsi que votre nuit blanche…
 
L’auteur réussi presque l’impossible avec moi : commencer à me faire apprécier Laurent.
A travers le regard de Damen, Laurent « l’iceberg » fond. Il commence à sourire, voir rire ; accepte les remarques, les suggestions, bref, se sociabilise, s’apprivoise…
On découvre un Laurent fin tacticien, nouant des alliances  aussi surprenantes qu’improbables, avide d’apprendre l’art de la guerre et fin épéiste.
Et de rapprochements en sourires complices, les deux hommes se trouvent enfin et nous avons notre romance tant attendue. Amenée de façons subtile, elle devient une évidence au fur et à mesure que l’histoire avance.
 
De complots déjoués en alliance inattendues, l’auteur nous mène du début à la fin du livre de surprises en surprises. Pas un chapitre de relâche, pas un personnage  qui ne joue un double jeu, il est impossible de lâcher le livre avant la fin.
 
Comme vous l’aurez compris, j’ai adoré, j’ai aimé…
Je suis (enfin) sous le charme…
Les romances M/M ne sont pas des livres que je lis souvent. Ce doit être ma seconde ou la troisième a mon actif. Là, cela m’a plu. La romance est amenée de façon délicate et elle s’impose d’elle-même. C’est une réussite.
Le reste du livre ressemble a une partie d’échec entre Laurent et son oncle. Cela nous maintient en halène jusqu’aux dernières pages, il n’y a pas de temps mort.
 
Bref, je rejoins les avis positifs sur ce livre.
J’espère que vous passerez un aussi bon moment de lecture que moi.
 
Ps : je reste convaincue (cf.  Mon avis sur le premier tome) que Damen est atteint de maladie d’Alzheimer ou souffre d’un syndrome de Stockholm.
 Je sors ----- >
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Cette fois, ce fut Damen qui eut le souffle coupé lorsque Laurent le poussa, violemment. Son dos heurta le mur, à côté de la fenêtre aux volets fermés. Le choc de l’impact l’ébranla moins, cependant, que le choc de sentir Laurent pressé contre lui, le plaquant fermement contre la paroi. Il avait agi juste au bon moment. Les volets s’ouvrirent brusquement, les piégeant dans l’étroit triangle entre le mur et le battant du volet. Ils étaient aussi bien cachés qu’un cocu derrière une porte ouverte. Aucun des deux ne bougea. Aucun des deux ne respira. Si Laurent reculait d’un quart de pouce seulement, il heurterait le volet. Pour l’éviter, il se tenait pressé contre Damen, si intimement que ce dernier sentait jusqu’au moindre pli de ses vêtements, et à travers ceux-ci, la chaleur de son corps.
— Il n’y a personne, déclara Volo.
— J’étais sûr d’avoir entendu quelque chose, insista le garçon.
Les cheveux de Laurent chatouillèrent le cou de Damen, qui s’obligea à rester stoïque. Volo allait entendre son coeur, qui tambourinait furieusement ; il était surpris qu’il ne fasse pas déjà trembler les murs du bâtiment.
— Un chat, peut-être. Tu vas bien trouver un moyen de te faire pardonner, conclut Volo.
— Hmm, d’accord, concéda le garçon. Reviens te coucher.
Volo se détourna du balcon. Mais bien sûr, la farce n’était pas terminée. Dans sa hâte de reprendre ses activités, Volo avait omis de refermer les volets. Ils étaient piégés. Damen réprima un grognement. Le corps de Laurent était collé au sien de tout son long, cuisses contre cuisses, torse contre torse. Il avait du mal à respirer. Damen avait besoin, de plus en plus impérieusement, de s’écarter de lui, de le repousser, mais c’était impossible. Laurent, ne se rendant compte de rien, bougea légèrement pour regarder derrière lui à quelle distance se trouvait le volet. Arrêtez de gigoter, faillit dire Damen. Seul un fragile réflexe de survie le dissuada d’ouvrir la bouche. Laurent bougea – encore ! – ayant vu, comme Damen, qu’ils ne pourraient pas s’extirper de leur cachette sans attirer aussitôt l’attention. Puis il articula, d’une voix très basse et très prudente :
— La situation est… problématique.
C’était un euphémisme. Ils étaient cachés aux yeux de Volo, mais pouvaient être vus très clairement de l’autre balcon, et les hommes qui les cherchaient se trouvaient désormais quelque part dans l’auberge. Et ce n’était pas tout le problème.
Damen murmura :
— Levez les yeux. Si vous arrivez à grimper, nous pourrons partir par là.
— Attends qu’ils commencent à baiser, murmura Laurent.
Il avait parlé d’une voix plus basse encore, inaudible en dehors du creux de l’épaule de Damen.
   Ils seront moins attentifs, compléta Laurent.
Le mot « baiser » transperça Damen, tandis que le garçon à l’intérieur de la chambre émettait un gémissement sans équivoque, « Oui, oui, vas-y, mets-la-moi… », et il était temps, il était grand temps qu’ils partent…
Et la porte de la chambre de Volo s’ouvrit avec fracas.
— Ils sont là ! cria une voix inconnue.
Il y eut un moment de confusion totale, un glapissement indigné du garçon d’auberge, une protestation de Volo : « Hé, lâchez-le ! » ; Damen ne put interpréter ces sons qu’en comprenant ce qui devait arriver à un homme envoyé sur les traces de Laurent, à qui on avait décrit le prince, mais qui ne l’avait jamais vu.
— Ne t’en mêle pas, vieil homme. Ce ne sont pas tes affaires. Il s’agit du prince de Vère.
— Mais… Je ne l’ai payé que trois sous, protesta Volo, décontenancé.
— Et vous devriez peut-être enfiler un pantalon… Votre Altesse, ajouta l’homme d’un ton gêné.
— Hein ? fit le garçon.
Damen sentit Laurent trembler contre lui, et s’aperçut que, silencieusement, sans pouvoir s’arrêter, il riait. Les pas de deux autres hommes, au moins, résonnèrent dans la chambre. Le premier leur annonça :
— Le voilà. Nous l’avons trouvé en train de baiser ce moins que rien. Il se faisait passer pour le prostitué de l’auberge.
— C’est le prostitué de l’auberge. Abruti ! Le prince de Vère est tellement chaste que je ne suis pas sûr qu’il se touche lui-même plus d’une fois par décennie. Hé, toi ! Nous recherchons deux hommes. L’un est un soldat barbare, un énorme bestiau. L’autre est blond. Pas comme celui-là. Très beau.
— J’ai bien vu le mignon d’un seigneur, en bas, déclara Volo. Sot comme un panier et facile à duper. Ça m’étonnerait que ce soit le prince.
— Je n’aurais pas dit « blond ». Plutôt châtain terne. Et il n’était pas si beau que ça, bougonna le garçon d’auberge.
Les tremblements, peu à peu, s’étaient accentués.
— Arrêtez de vous amuser, murmura Damen. Nous allons nous faire tuer d’une minute à l’autre.
— « Énorme bestiau », souffla Laurent.
— Ça suffit.
À l’intérieur :
— Vérifiez les autres chambres. Ils sont là, c’est sûr.
Les pas s’éloignèrent.
— Peux-tu me faire la courte échelle ? suggéra Laurent. Il faut que nous quittions ce balcon.

Un autre avis chez :

NINIE