Le Maître et Marguerite

Le Maître et Marguerite débute par une discussion somme toute ordinaire entre deux hommes sur un poème écrit à propos de Jésus par l’un d’entre eux. Voilà qu’un inconnu à l’allure étrange les entendant discourir s’étonne de leur absence de foi, s’émerveillant de leur athéisme. Leur demandant d’abord si ils croient en Dieu, il demande ensuite s’ils croient au diable… Car c’est bien le diable qui est en face d’eux et visite cette ville alors que s’enchainent les évènements les plus fous et absurdes provoquant l’hystérie populaire.

Ce bouquin vous emmènera aux quatre coins de la Russie, dans des situations improbables et étranges, revisitant énormément de contes issus du folklore russe, mais questionnant aussi ce que l’on peut souhaiter même secrêtement…

Le livre est excellent, c’était mon premier classique russe, et je l’ai dévoré. L’humour est pinçant, mordant, les situations extrêmement cocasses, et la critique du régime communiste sous-jacente au texte est menée d’une main de maître. La galerie de personnages est fantastique, haute en couleurs et virevolte dans tous les sens. Les situations plus fantastiques les unes que les autres mettent l’imagination au défi, et l’on passe un extrêmement bon moment, même si l’on finit par regarder son chat d’un oeil inquisiteur une fois le livre refermé…

Combien de fois, d’ailleurs, vous ai-je dit que votre erreur essentielle était de sous-estimer l’importance des yeux humains ! Comprenez donc que si la langue peut dissimuler la vérité, les yeux – jamais !