Titre et auteur : L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa
Date de publication : 18 mars 2015
Maison d'édition : Livre de Poche
Nb pages : 307
Résumé :
Un voyage low-cost... dans une armoire Ikea ! Une aventure humaine incroyable aux quatre coins de l'Europe et dans la Libye post-Kadhafiste. Une histoire d'amour plus pétillante que le Coca-Cola, un éclat de rire à chaque page mais aussi le reflet d'une terrible réalité, le combat que mènent chaque jour les clandestins, ultimes aventuriers de notre siècle, sur le chemin des pays libres.J'ai bien aimé L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire IKEA. Si l'histoire n'est pas aussi " hilarante " que le laisse supposer le résumé de la version poche, elle n'en est pas moins très plaisante. Il est vrai que beaucoup d'éléments usent du ressort du comique dans le récit. Ne vous attendez pas à de grands éclats de rire, pour ma part je me suis simplement contentée de sourire plusieurs fois (et pourtant je suis bon public).
J'ai beaucoup aimé toutes les allusions aux vaches (sacrées) ainsi que les noms des personnages. Cela m'a fait penser un peu à Rabelais dans une moindre mesure, qui ne nomme jamais ses personnages de manière innocente. Ce roman est basé sur une suite de quiproquos ce qui lui confère une dimension assez stressante. On se demande à chaque fois où le fakir va bien pouvoir atterrir. Ce roman est complètement fou!
Outre le pan comique, ce récit s'apparente également à une espèce de conte initiatique. Ajatashatru évolue tout au long de son roman pour devenir quelqu'un de bien. Il se dévoile au fur et à mesure de ses péripéties, en même temps que le lecteur découvre de nouvelles facettes de sa personnalité.
Ce que j'ai surtout aimé, c'est la fonction dénonciatrice (gentillette) à propos des conditions de " voyage " des clandestins. Même si ça n'est qu'une ébauche, une vraie réflexion débute pour nous faire prendre conscience des risques inouïs que prennent les clandestins pour tenter leurs chances dans les " beaux pays ". Si ça n'est pas une grande découverte (surtout en vue de l'actualité), un rappel sur tout cela n'est jamais de trop.
Ce roman est donc très sympathique, on passe un beau moment au côté d'Ajatashatru qui a plus d'un tour dans son sac, mais je ne pense pas en garder un souvenir impérissable.