Alors qu’il rentre d’une soirée foot avec son fils, Josey Kowalsky, a la désagréable surprise de trouver la maison dévastée, maculée de flaques de sang. Sa femme et sa fille ont disparu. Dans le garage, son chien est pendu, égorgé.
Qui a bien pu faire une chose pareille et pourquoi ? Où sont passées sa femme et sa fille ? Autant de questions qui vont trouver un début de réponse dans une vidéo envoyée en pièce jointe d’un mail. Face à une bande d’hommes cagoulés, l’horreur des actes commis et la monstruosité de la situation le frappent de plein fouet. Une barbarie sans nom et, à priori, Sans raison.
Marqué à jamais par ces images atroces, n’ayant plus rien à perdre, Josey Kowalsky n’a désormais plus qu’une obsession, venger la mort de sa femme et de sa fille. Aider par son père, il va s’employer à éliminer un par un les auteurs de ces actes abjects. Œil pour œil, dent pour dent, sang pour sang…
Avec ce premier roman, Mehdy Brunet réussit un thriller totalement addictif qui démarre sur les chapeaux de roue. Dès le prologue, il nous accroche pour ne plus nous lâcher. Même si on ne peut pas cautionner que le héros fasse justice lui-même, l’empathie fonctionne à plein. On se dit que dans la même situation, on serait aussi animé par ce sentiment de vengeance. On veut savoir comment et surtout s’il y parviendra. Âmes sensibles s’abstenir !
Sans raison apparente…
"Au fur et à mesure que les cercueils s’enfoncent dans la terre, ce sont des morceaux de mon âme qui disparaissent avec elles et le bruit sourd de la plaque de marbre qui glisse sur l’ouverture pour les enfermer à jamais, finit d’aspirer la part d’humanité qu’il me restait."
"En préparant son arme, Adrian sait très bien que ce qu’il s’apprête à faire ne sera pas facile. Mais il n’a pas le choix, il doit aller jusqu’au bout.
Il enfile son vieil imper ainsi que son chapeau et part affronter son destin."
"Attachée sur sa chaise, Katie sanglote. L’humidité ambiante mêlée aux odeurs de sueur et d’alcool rend l’air insoutenable et lui donne envie de vomir. Sa maman ne bouge pas. D’habitude, lorsqu’elles sont toutes seules comme maintenant, elle entend quelques pleurs étouffés.
La dernière fois que les monstres sont venus, maman a vraiment beaucoup crié.
« Maman ?… Maman, pourquoi je ne t’entends plus ? »"
"Je ne réagis plus, je ne le regarde même pas.
Extérieurement, on pourrait presque penser que mes fonctions vitales se sont éteintes, mais à l’intérieur… je viens de subir un cataclysme.
Le chaos s’installe et s’empare de tout mon être."
"« Bon sang, mais à quoi tu pensais ?! Tu traverses la rue en plein jour, une arme à la main. Mais merde, si on se fait choper maintenant, on aura l’air malin.
– Oui je… j’ai déconné. Quand je l’ai vu, je n’ai pas réfléchi, il fallait que je le tue, j’ai… c’était lui tu comprends ! Je l’ai reconnu. Il fallait que je le tue ! »
Il faut que je le tue !
Je m’assois sur le lit, la tête entre les mains, je me sens comme une Cocotte-Minute sous pression dont le couvercle est mal fermé. Je peux exploser à n’importe quel moment."