Boum. En effet, il n’y a pas d’autre mot qui explique mieux ce que provoque ce roman curieux dans lequel Celestino Dotti raconte les plus étranges vacances qui soient. Ces moments pleins d’inattendu, il les a passés à Vulcano chez sa grand-mère quand il avait quinze ans. Aujourd’hui adulte et témoin d’une tentative de vol, il se remémore sa rencontre avec un garçon étranger qui s’est passée là-bas, dans ce décor aussi fabuleux que puant.
Avec Boum, la géniale Malika Ferdjoukh propose ici un récit des plus perturbants. Perturbant parce qu’inattendu à chaque page, parce que le sens de certaines choses échappe au premier abord, parce que Celestino semble donc y vivre comme dans un rêve dans lequel il tente de faire correspondre et tenir les morceaux. Cette histoire est la représentation de ce qu’il s’est passé à l’intérieur de lui l’été où il est, le lecteur le comprend ainsi, devenu adulte : une explosion à laquelle le volcan ici présent n’a rien à envier. Où autrement dit, son éclosion.
Cette dernière met face à l’incompréhension à plusieurs niveaux. A la violence qu’elle engendre. Veut mener vers le dialogue, l’écoute, le contact entre les hommes à travers les mailles déroutantes et complexes de la vie. Les admirateurs n’y retrouvent pas tout ce qu’ils aiment chez l’auteur mais, l’étonnement passé, reconnaissent ce talent indéniable et singulier capable de les emmener n’importe où.
Présentation de l’éditeur :
Parce qu’une jeune fille dépenaillée tente de dérober des briquets en or dans la librairie-papeterie où il fait ses emplettes, Celestino se souvient tout à coup -boum!- de son adolescence. C’est l’été de ses quinze ans. Celestino est venu le passer chez sa grand-mère à Vulcano, l’une des îles Éoliennes, dans des paysages tourmentés et beaux comme l’antique, et l’odeur d’œuf pourri du volcan. Il est en balade avec une cousine et son amoureux secret quand il avise, à un détour de la Vallée des Monstres, boum!, un garçon étranger, mal attifé, encombré d’une énorme valise en nylon. Ce n’est pas la première fois qu’il le voit. Et c’est loin d’être la dernière…
Du même auteur :
Malika Ferdjoukh sur ce blog