Amine est un israélien d’origine arabe à qui tout réussi, il travaille comme chirurgien dans un grand hôpital, est bien intégré en Israël et est marié à une femme superbe, Sihem d’origine palestinienne. Un jour, alors qu’il est au travail, la ville est secoué par un énième attentat alors qu’un kamikaze vient de se faire exploser dans un restaurant de Tel-Aviv. Mais alors que la journée avance, peu à peu le monde d’Amine s’écroule quand il se rend compte que la kamikaze n’était autre que sa propre femme… Comment réussir à surmonter une épreuve pareille ? Comment a-t’il pu à ce point ne rien voir ? Qu’est-ce qui a conduit sa femme à commettre ce geste ?
L’Attentat est marquant, extrêmement marquant. Il est tout d’abord révélateur des tensions du conflit israélo-palestinien, mais aussi de la vie de tous les jours des populations. Sans prendre réellement parti dans le conflit, il réussit à aborder les deux points de vue qui s’opposent et à tenter de faire comprendre ce qui peut mener des personnes à commettre des actes d’une telle horreur.
Le livre s’attache aussi au regard que l’on peut poser sur l’être aimé et sur ce que l’on croit savoir, que l’on déduit, mais surtout sur ce que nous refusons de voir, aveuglés par notre propre bonheur. La question est souvent posée, réfléchie et étudiée alors que les pages défilent, offrant quelques réponses pertinentes et touchantes.
Un livre magnifique et bouleversant mais qui demande de s’accrocher pour ses quelques moments durs.
Lorsque l’horreur frappe, c’est toujours le cœur qu’elle vise en premier.