Les provocations d’Ava, c’est une longue lettre de rupture. Sans cris ni larmes. Au contraire, c’est une lettre de libération, du corps et de l’esprit. Ava écrit à William, son amour, son mentor, celui qui lui a tout appris. Elle n’était qu’une oie blanche, il en a fait une experte en matière de sexe, l’a initiée à des jeux coquins et à des pratiques jusque-là inimaginables pour elle. Entre eux, une fidélité absolue, William, jaloux à l’excès, n’aurait de toute façon pardonné aucun écart. Mais si Ava n’a jamais dérogé au contrat moral qui les liait, lui a fauté. Et il s’est fait prendre en flagrant délit. Aujourd’hui, il est temps de solder les comptes, son ex-chère et tendre prend la plume pour lui raconter ses frasques depuis leur séparation. Et le pauvre homme va boire le calice jusqu’à la lie.
Vous voulez une confidence ? Je connais Ava, je l’ai déjà rencontrée. Pas le personnage de cette histoire bien sûr, mais l’auteure qui se cache derrière ce pseudo. Je peux même vous dire qu’il lui arrive de me demander conseil. Pas en matière d’écriture, cela va de soi, je suis totalement incompétent dans ce domaine (et surtout, elle n’a pas besoin de moi), mais en matière de lectures. De lectures érotiques pour être plus précis. Il m’est déjà arrivé de lui recommander quelques titres et elle m’a toujours fait confiance, une confiance qui m’honore sincèrement. Alors forcément, au moment de me lancer dans ce texte, il serait facile d’imaginer que mon regard critique n’allait plus vraiment l’être. Sauf que je ne vois rien de constructif dans la complaisance. Et que je n’aime pas faire semblant, je déteste quand on simule. Donc je ne vais pas faire semblant et vous dire le plus sincèrement du monde pourquoi j’ai apprécié cette longue nouvelle.
C’est frais et léger. Le sexe est joyeux, décomplexé, assumé, sans entrave mais dans le respect de l’autre. Une question d’envie, de désir partagé. Rien de douloureux là-dedans, rien de glauque, rien de maladif. Ava n'est pas une nympho, elle choisit ses proies, elle ne saute pas sur le premier venu. Et elle ne se lance jamais sans préservatif, ce n’est pas un détail, loin de là. Elle est joueuse, gourmande, se soumet en gardant toujours le contrôle, affichant une forme d’égoïsme pleine d’assurance. Une femme d’aujourd’hui, moderne et bien dans sa peau, quoi.
Aucune vulgarité ni surenchère, le texte est émoustillant, explicitement coquin. On varie les plaisirs, les lieux, les positions, les partenaires, les situations. Seule la scène des photos m’a laissé de marbre, question de sensibilité personnelle.
Au final, j’ai beaucoup aimé le ton de cette lettre un poil ironique, un poil cynique, un poil méchante. La lettre non dénuée d’humour d’une femme trahie, d’une femme trompée devenue garce sublime éprise de liberté. La lettre que j’espère ne jamais recevoir un jour, même si, pour le coup, je sais que (théoriquement) je ne risque rien…
Les provocations d’Ava d’Ava Castel. Collection Paulette, 2015 (livre numérique). 40 pages. 2,99 euros.
Disponible sur le site de l’éditeur
Vous voulez une confidence ? Je connais Ava, je l’ai déjà rencontrée. Pas le personnage de cette histoire bien sûr, mais l’auteure qui se cache derrière ce pseudo. Je peux même vous dire qu’il lui arrive de me demander conseil. Pas en matière d’écriture, cela va de soi, je suis totalement incompétent dans ce domaine (et surtout, elle n’a pas besoin de moi), mais en matière de lectures. De lectures érotiques pour être plus précis. Il m’est déjà arrivé de lui recommander quelques titres et elle m’a toujours fait confiance, une confiance qui m’honore sincèrement. Alors forcément, au moment de me lancer dans ce texte, il serait facile d’imaginer que mon regard critique n’allait plus vraiment l’être. Sauf que je ne vois rien de constructif dans la complaisance. Et que je n’aime pas faire semblant, je déteste quand on simule. Donc je ne vais pas faire semblant et vous dire le plus sincèrement du monde pourquoi j’ai apprécié cette longue nouvelle.
C’est frais et léger. Le sexe est joyeux, décomplexé, assumé, sans entrave mais dans le respect de l’autre. Une question d’envie, de désir partagé. Rien de douloureux là-dedans, rien de glauque, rien de maladif. Ava n'est pas une nympho, elle choisit ses proies, elle ne saute pas sur le premier venu. Et elle ne se lance jamais sans préservatif, ce n’est pas un détail, loin de là. Elle est joueuse, gourmande, se soumet en gardant toujours le contrôle, affichant une forme d’égoïsme pleine d’assurance. Une femme d’aujourd’hui, moderne et bien dans sa peau, quoi.
Aucune vulgarité ni surenchère, le texte est émoustillant, explicitement coquin. On varie les plaisirs, les lieux, les positions, les partenaires, les situations. Seule la scène des photos m’a laissé de marbre, question de sensibilité personnelle.
Au final, j’ai beaucoup aimé le ton de cette lettre un poil ironique, un poil cynique, un poil méchante. La lettre non dénuée d’humour d’une femme trahie, d’une femme trompée devenue garce sublime éprise de liberté. La lettre que j’espère ne jamais recevoir un jour, même si, pour le coup, je sais que (théoriquement) je ne risque rien…
Les provocations d’Ava d’Ava Castel. Collection Paulette, 2015 (livre numérique). 40 pages. 2,99 euros.
Disponible sur le site de l’éditeur