Dans le ventre bouillant des Amériques: Tome I - Récit de voyage en Floride et en Amérique centrale - Annajo Janisz #37

Par Au Bout De Vos Plumes @AuBoutDVPlumes


Date de sortie : 22/04/15Éditions : Auto-édition124 pages

Résumé :

Imaginez un récit de voyage où la naissance des émotions passerait par le partage des sensations. Un récit de voyage où senteurs, vibrations, saveurs et perceptions régleraient votre lecture sur le pas de l’auteur-baroudeur. Un récit de voyage ? Oui, mais plus. L’écrivain, un reporter ? Peut-être les deux à la fois : lorsque rien n’est prévu, tout arrive. Imprégniez-vous des mots et laissez-les vous emporter. 

Ma note et mon avis :


 

L'auteur nous fait voyager à ses côté et nous permet de découvrir des paysages et des lieux enthousiasmants, des mets typiques et gourmands, des gens généreux et bienveillants.  Extrait :

Le tram de la Vallée du requin

Origines du nom Shark valley (Vallée du requin) dans une région marécageuse où il n’y a nulle trace de ces prédateurs ? La rivière Shark (Requin), dans le Golfe du Mexique, où l’eau des Everglades s’écoule.En route pour une heure trente de petit train. L’anhinga* étire son long cou duveteux sur un arbre tacheté de soleil ; le grand héron bleu s’élève sans effort, brassant l’air de ses interminables ailes ; un alligator se dore les écailles, écrasé sur le sol fumeux. Il ne bronche pas d’un iota lorsque le guide, ex-flic coiffé d’une casquette “forces spéciales”, deux boucles à l’oreille gauche, barbiche-moustache, pointe sa dangerosité.Notre tram’ dégueule les touristes dont deux Afro-Américains sortis d’un clip de rap US et deux retraités, chemise patriotique aux mini drapeaux américains et représentations de guerre, bandana-casquette noire “Fort Lauderdale, Floride”. Comment ne pas penser à la remarque de Stéphane sur le bateau de croisière : « Les Américains sont souvent une caricature d’eux-mêmes. » À mi-parcours se dresse la tour d’observation de la Vallée du requin.Dîner à Florida City, moustiques fidèles à l’appel. Le ciel bleu roi se teinte de rouille autour du disque lunaire. Notre hamburger-frites-maison s’arrose de bière dans un bar distillant ses néons. Un homme au costume râpé accoudé au comptoir, écrasant les paupières en guise de point ou de virgule, nous conseille une photo avec l’alligator en plastique géant de l’entrée : « Demande à Debbie ! »Deux quinquagénaires replètes se laissent emporter dès les premières notes de musique country. Tout ce beau monde échange éclats de rire et opinions sous levers de coude déclamatoires. On s’étonne de notre visite dans ce « trou perdu ».Un homme élégant s’approche, parle non sans fierté de son épouse, auteur de trois livres de cuisine irlandaise. Il connaît bien la Ville Lumière et d’autres points d’éclairage du monde, admire mon courage de voyager seule. Seule ? Je ne le suis jamais. Ou en tout cas, pas très longtemps. Les lignes de rêve vagabondes se chevauchent souvent. Des rencontres qui, même brèves, se gravent dans l’éclat brut des souvenirs.

*****Voici un récit qui sort légèrement de mes lectures habituelle. Je n'ai eu que rarement l'occasion de quitter l'hexagone et ne connaît donc pas les Amériques. Annajo Janisz m'a permis de voyager à travers ses mots tout en poésieMalheureusement, j'ai été parfois un peu perdue. Certains passages sont très courts et j'ai bien souvent eu des difficultés à me représenter la scènet à m'évaderIl est important de noter que c'est un récit de voyage et non pas une fiction. Ma note récompense la qualité d'écriture qui permet l'exaltation des sens. L'auteur sait jouer avec les mots comme personne et nous donne envie de prendre notre baluchon pour partir à la découverte de l'inconnu.
Dates de lecture : Du 26/05/15 au 27/05/15


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