Mélodie d'une femme amoureuse
Auteur : Ryan WinfieldSerie : La mélodie de Jane
Genres : Romance Contemporaine
Editeur : City Editions
Collection :
Publication: 08/ 10/ 2014
Edition: Numérique
Pages : 320
Rating:
- Chroniqué par NINIE
Jane est en deuil : sa fille Melody vient de mourir. Au cimetière, elle rencontre un ami de sa fille, un jeune musicien qui vit au jour le jour. Jane espère qu'en le fréquentant, elle pourra mieux comprendre celle qui était sa fille et atténuer sa douleur. Mais le destin en décide autrement. La femme de quarante ans et le jeune homme qui en a tout juste vingt commencent à éprouver une attirance mutuelle. Au point de se laisser inexorablement entraîner dans une véritable passion. Après des années d'une vie terne et sans bonheur, Jane se redécouvre. Mais elle doit décider s'il est trop tard pour recommencer sa vie. Est-elle prête à tout pour vivre, enfin, le grand amour ? 
Je ne remercie pas du tout une des chroniqueuses de ma binomette Tahicha, car grâce à elle, j'ai encore une fois dérogé à mon programme de lecture, il y a quelques temps les deux miss (Tahicha et elle) papotaient de cette série que je ne connaissais pas et j'ai eu envie de la découvrir. Les deux livres ont donc rapidement pris place dans ma tablette et alors que j'étais sensée lire tout à fait autre chose, j'ai commencé ma lecture de ce premier tome. La plume plus qu'agréable de l'auteur et l'histoire ont grandement contribué à me faire aimer cette histoire douce, triste, aux accents tragiques .... En lisant se roman, j'ai eu une impression de bien-être qui m'a laissé songé que malgré tous les malheurs qui peuvent s'abattre sur nous, on peut s'en sortir par miracle grâce à une petite chose qui nous fait du bien.
Le roman est écrit en trois parties et j'ai vraiment apprécié de voir les différentes étapes qu'il a fallu à Jane pour trouver sa quête du bonheur.
Jane une femme dans la quarantaine vient de perdre sa fille, elle essaie vainement de faire son deuil, mais c'est difficile pour elle d'échapper à la réalité de sa triste vie, difficile d'oublier que son fille est morte d'une overdose. Elle essaie donc de retrouver un semblant de normalité en tentant de revivre les derniers moments de sa fille, ou du moins de chercher une explication à ses derniers moments. C'est ainsi qu'elle découvre devant la tombe de sa fille, un jeune homme.
Elle va faire la connaissance de Caleb, un jeune homme qui a plus ou moins l'âge de sa fille, il est musicien et vit dans la rue. Elle lui propose donc, dans le but d'en apprendre plus sur sa vie, de l'héberger en échange d'un travail rémunéré. Au fur et à mesure de l'histoire, la relation entre Jane et Caleb devient réelle, mais elle a l'impression de n'être qu'une passade dans la vie du jeune homme qui n'a pour seul rêve que d'aller à Austin pour vivre de la musique.
En conclusion, ce roman est une histoire vraiment magique, pleine de sentiments, de profondeur. Elle laisse présager un avenir radieux pour de nombreuses personnes qui pourraient se retrouver dans la même situation. J'ai passé un très bon moment de lecture et je vous invite à découvrir ce titre si ce n'est pas encore fait.
Le lendemain de l’enterrement, Jane retourna au cimetière de l’île et resta là dans sa voiture, à contempler la pluie battre la tombe de sa fille. Aux infos, on disait que cela faisait dix-sept jours non-stop qu’il pleuvait, mais ça lui était égal ; la pluie s’accordait à son humeur.
Le moteur allumé, elle regardait le déluge brouiller peu à peu le sinistre spectacle qui s’offrait à elle. Elle tentait de se persuader que ce n’était qu’une mauvaise blague, que sa Melody était toujours là, mais alors les essuie-glaces balayaient la pluie, révélant à nouveau la tombe toute fraîche de sa fille. La veille, abritée sous une tente en compagnie du petit groupe qui s’était déplacé pour l’enterrement – dont sa mère et son frère, qu’elle ne pouvait pas supporter –, elle avait regardé le cercueil descendre tout doucement en terre, souhaitant de tout son cœur que ce fût elle à l’intérieur, et non Melody. Le pasteur de l’île avait prononcé quelques mots, et tout avait été terminé. Sa fille était officiellement partie.
« Une mère n’est pas censée enterrer sa fille. » C’était ce que sa propre mère lui avait dit tandis qu’elles retournaient à la voiture. Elle avait raison, bien sûr, mais la manière dont elle avait prononcé cette phrase rendait Jane coupable de la situation.