Divergente, tome 2 : insurgés
Auteur : Veronica RothSerie : Divergent
Genres : Jeunesse, dystopie
Editeur : Nathan
Collection : Blast
Publication: 01/ 05/ 2012
Edition: Numérique
Pages : 463
Rating:
- Chroniqué par TEACUP
Quand on a adoré le premier tome d’un livre, il est toujours redoutable d’entamer le deux dans la foulée : il ne faut pas que la pression retombe, l’auteur doit réussir à faire avancer l’histoire sans tout « casser », approfondir les personnages et le monde, tout en gardant une tension narrative et ça, sans l’effet de nouveauté. Les attentes sont élevées !
Clairement, ce tome deux ne parvient pas à garder le cap. Déjà, ce qui m’a beaucoup déçue, alors que dans le un Tris aurait pu faire les pires horreurs et que je la soutienne à fond, là je l’ai trouvé plus grossière ; comme si toutes les parties un peu troubles et moins reluisantes de son identité, qui quelque part la rende humaine, étaient grossies à la loupe et mal géré. Elle a des moments où elle joue un peu les « capricieuses » ou elle est trop rude, trop en retrait dans l’analyse… Il y a des caps que Veronica Roth n’arrive pas à négocier. C’était assez décevant. La relation avec Quatre évidemment, gros classique, régresse à fond et beaucoup de la faute de Tris. On a un peu envie de la secouer et si on compatit à son deuil et aux traumatismes engrangés, elle a des vrais moments tête à claques.
L’histoire en elle-même évolue, certes, c’est plus complexe il y a plus des personnages et surtout les réflexions en filigrane sont bien plus poussés : le pardon, la dilution de la responsabilité quand on ingère ou tue les autres… il y a pléthore de pistes de réflexion qui devraient suffire à sauver le tout. Mais on ne peut passer d’un tome qui bouge et évolue avec une régularité d’horloge à un tome 2 ou certains moments cafouillent, pour la seconde d’après, accélérer à toute allure.
Voilà ce qui me reste de l’histoire ; une impression inégale. Il y a du bon, du moins bon, du mauvais même et quelques passages assez bons qui sauvent le livre et ne donne pas envie de s’arrêter là même si on a un peu envie de secouer et Tris et Veronica Roth.
Le petit Quatre est là, mais comme ils se font la tronche on le voit peu et on apprend sur lui tout en le sentant à distance : de l’héroïne, de l’histoire… il reste fidèle à lui-même et on sent que c’est un personnage qui en avait sous le pied, on n’est guère étonné d’un tome uniquement sur le personnage qui est sorti plus tard.
Enfin, un petit mot sur les « Érudits », avec Jeanine. Il y a des moments où cela semble « too much ». On a envie de dire : « Veronica mais tu ne peux pas nuancer un peu tout ça ?! » Comme Éric, le leader audacieux, ce sont des méchants très archétypaux. Autant j’avais aimé détester Éric dans le tome 1, même si on restait aussi un peu dans les clichés, autant là… ça passait moins avec tout le reste.
On se dit que l’auteur voulait les faire ainsi en se disant « ça parlera à un public jeune adulte » mais je ne suis pas sûre que ça soit si vrai, elle aurait pu bosser plus tout ça et l’impression globale que je garde reste : peut-être qu’elle aurait dû laisser reposer un peu entre le tome 1 et 2 et qu’elle s’est jetée à écrire le second sans réfléchir assez.
Point positif : le tome 3 rattrape une part de tout ça et cette fois-ci, l’auteur a pris son temps et bien réfléchi à tout ça, l’histoire gagne vraiment en profondeur presque au point de lancer une nouvelle saga, j’ai trouvé ça impressionnant. Bref, lisez-le, tenez le coup jusqu’au tome 3 !
Il garde une main sur ma joue en faisant aller doucement son pouce sur ma pommette.
– Ça va bien, tu sais, nous deux, me dit-il. OK ?
J’acquiesce, un poids sur la poitrine.
– Rien d’autre ne va, reprend-il. Mais nous, ça va.
Son souffle me chatouille la joue.
– Tobias.
Mais quoi que j’aie été sur le point de lui dire, la suite se dissout dans ma tête et j’appuie ma bouche sur la sienne, parce que je sais que ça me fera oublier le monde extérieur.
Il m’embrasse en retour. Sa main glisse de ma joue, le long de mon torse, suit le creux de ma taille, de ma hanche, descend jusqu’à ma jambe nue. Avec un frisson, je me serre contre lui en enroulant une jambe autour des siennes. La tension me donne des bourdonnements dans les oreilles mais tout le reste chez moi semble savoir parfaitement quoi faire, parce que tout vibre au même rythme, tout réclame la même chose : s’échapper pour devenir une part de lui.
Sa bouche remue contre la mienne et sa main se faufile sous mon tee-shirt. Je le laisse faire, même si je sais que je ne devrais pas. Un léger soupir m’échappe et la gêne m’empourpre les joues.
Un autre avis chez :
TAHICHA LAURA