Les Nécrophiles anonymes, Tome 3: Le dernier des Néphilim de Cécile Duquenne,
Publié aux éditions Voy’el,
2015, 226 pages.
Gabrielle et son frère, Abraham, sont les derniers des nephilim. Ils ont échappé au massacre qui a frappé les leurs, et ont été chargés en échange de protéger l’humanité des dérapages de la Création divine. Une occupation que Gabrielle prend très à cœur, ce qui lui a valu d’avoir bien mauvaise réputation, notamment chez les sangsues. Mais le nouveau drame qui se noue ne va pas vraiment lui laisser le choix… Elle va devoir accepter l’aide d’alliés dont elle se serait bien passée si elle veut résoudre l’affaire et clôturer un chapitre particulièrement douloureux de son passé !
Hé voilà, une page se tourne avec la lecture du dernier tome de la saga des Nécrophiles anonymes. J’ai suivi avec passion le récit mené tambour battant par Cécile Duquenne avec les premier et deuxième tomes. L’histoire se conclut donc ici avec le personnage de Gabrielle Van Hellsing.
En effet, ce dernier tome lui est consacré. Souvenez-vous, nous l’avions déjà croisée dans le deuxième tome. La demoiselle est donc de retour et le récit est raconté de son point de vue. J’ai trouvé donc ce tome plus pêchu car Gabrielle déborde d’énergie. Le rythme de l’histoire est soutenu et on ne s’y ennuie pas une seconde.
Dans ce dernier tome, Gabrielle est aux trousses d’un mystérieux alchimiste qui semble vouloir créer une super race de vampires résistants à tout et presque invincibles. Sur son chemin, elle va croiser la route de Nicolas, Lieutenant à la PAS, une brigade qui enquête sur les êtres et phénomènes surnaturels. Ces deux-là vont devoir faire équipe pour découvrir celui qui se cache derrière ces expériences et ces manipulations d’êtres surnaturels.
Comme je le disais plus haut, le rythme du récit est très soutenu: au menu, course-poursuite et combats épiques contre les vampires, aucun temps mort. Gabrielle est le personnage que je préfère de toute la saga. Elle appartient à la race des Néphilim, comprenez qu’elle est mi-ange mi-humaine. Elle a douze mille ans et un tas de vie derrière elle. J’ai adoré me plonger dans son passé! On en apprend un peu plus à chaque page: elle nous raconte des bribes de sa vie pendant le déluge, sous l’antiquité et au moyen-âge. Grâce à ses vies, elle nous fait voyager. Elle se réincarne régulièrement. J’ai trouvé vraiment intéressant la façon dont l’auteur traite ces réincarnations successives! On comprend que Gabrielle est parfois usée, fatiguée de devoir sauver l’humanité et qu’elle n’aspire qu’à un peu de tranquillité. Cette vision des choses rend ce personnage plus « humain », plus profond. Elle n’est pas juste une super-héroïne.
J’ai tout de même énormément apprécié ce côté super-héros justement. Gabrielle fonce souvent dans le tas et réfléchit après. C’est plutôt son frère qui réfléchit. Elle n’est pas infaillible et prend pas mal de coups. Une autre de ses qualités est son humour parfois cynique. Les répliques s’enchaînent et je me suis prise à sourire lorsqu’elle débat à bâtons rompus avec Nicolas et qu’elle l’envoie sur les roses. Bref, Gabrielle est une sorte de Buffy en un peu plus ronchon!
Outre le personnage de Gabrielle, j’ai adoré me retrouver plongée dans cette intrigue qui court sur plusieurs tomes. Gabrielle et Nicolas mènent une véritable enquête qui prend parfois des allures steampunk lorsqu’ils se retrouvent embarqués sur un dirigeable! L’auteur ne manque pas de ressources pour mener son intrigue à bien!
En refermant ce troisième tome, j’ai ressenti un peu de tristesse car je m’étais attachée à tous ces personnages plus loufoques les uns que les autres. Bien heureusement, la fin du tome laisse entrevoir une suite, la fin d’un cycle. Je l’attends de pied ferme!