Premier mot qui me vient à l'esprit et leitmotiv du roman : voyage.
Un voyage dans l'Histoire et dans le Monde du XVIème siècle, intrigues politiques, guerres, enjeux religieux, diplomatie, le tout conté avec une plume délicate et presque orale. J'ai adoré le style d'Amin Maalouf, qui nous tient en haleine en promettant des rebondissements à chaque fin de chapitre.
J'aurais rêvé d'écouter cette histoire quelque part en Afrique, sous les étoiles au son des djembés et du thé à la menthe savamment versé dans des verres gravés.
On peut sortir de ce roman enchanté par le voyage, ou bouleversé par le constat que les guerres de pouvoir et de religion ont toujours existé (et existeront certainement toujours) et qu'il est difficile lorsqu'on est confronté à l'horreur de choisir son camp. Le meilleur pour nos valeurs ? Ou pour protéger notre famille ? Ou encore pour apprendre et vivre de belles aventures ?
Etant d'humeur rêveuse, je préfère me laisser aller à l'enchantement, et voir simplement le voyage et la vie de Léon l'Africain comme une belle histoire (même si Jean-Léon de Médicis a réellement existé) qui nous en apprend énormément sur la vie en Afrique et en Europe au XVIème siècle.
Je n'ai toutefois pas totalement adhéré au personnage principal, pour lequel je n'ai pas éprouvé de tendresse particulière, et cela m'a manqué.
Mais de manière générale, j'ai aimé suivre les aventures de Léon alias Hassan al-Wazzan, à travers Grenade, Fès, Rome, les rires, les amours et les larmes.
Forcément, comme je vous l'ai dit j'aurais bien dégusté ce livre avec un bon thé à la menthe dont voici la recette
Ingrédients (pour 4 personnes) :- 2 cuillères à café de thé vert non parfumé
- 1 bouquet de menthe fraîche
- 25 morceaux de sucre
Après une minute, jeter le liquide, garder le thé
(c'est pour enlever la première amertume du thé), puis verser le reste de l'eau (il faut avoir une petite théière, équipée idéalement d'un filtre dans le bec verseur, c'est + facile).
Ajouter ensuite la menthe fraîche, en noyant tout de suite les feuilles dans l'eau (si elles surnagent, elles prennent un goût de brûlé, un peu amer -avec l'habitude, vous le reconnaîtrez- c'est pour les marocains quand le thé est brûlé).
Par dessus, ajouter les sucres (au moins 25-30 sucres pour 4-5 verres).
Pour mélanger, on ne remue pas avec une cuiller,
on prend un verre, on verse de la théière dans le verre, puis le verre dans la théière, et ainsi de suite plusieurs fois, le contenu sera mélangé.
On verse dans les verres en tenant la théière bien haut pour faire 'mousser' le sucre... et on boit très chaud. Hmmmm, un régal ! Recette et photo marmiton.com