Liz Emerson a décidé de se suicider. Elle s’est donnée une semaine pour trouver une raison de vivre, mais devant son échec elle mettra en pratique les lois de Newton et ira crasher sa Mercedes sur la route. Pourquoi ? Pourquoi a-t’elle laissé tomber ? Pourquoi penser que le monde serait meilleur sans elle ? Pourquoi en arriver là ?
L’histoire
L’histoire est globalement intéressante, car elle creuse les raisons qui peuvent pousser à commettre un suicide, l’impact sur les vies d’autrui, la façon dont beaucoup de nos actions sont interconnectées, … Malheureusement le personnage de Liz Emerson est tout sauf attachant. Le livre donne globalement l’impression de hurler « regardez, les filles populaires ont un coeur aussi ! ». En effet, Liz Emerson a globalement tout de la « fille populaire du lycée », elle dicte les codes, émets des jugements, ruine la réputation d’autrui, brise les coeurs, … Si elle est effectivement blessée et cherche un sens à sa vie, on a l’impression que tout le livre cherche à excuser un comportement qui est tout sauf excusable. Oui, le fait d’en arriver là est triste, oui on peut comprendre un tel mal être existentiel, mais le fait est que la façon d’être de Liz la rend tout sauf attachante. Bien sûr dans sa tête elle « aurait voulu faire autrement », mais le point est qu’elle ne fait rien du tout durant tout le livre pour cesser de se comporter en enfant gâtée / ultime pétasse.
Le style
Le livre est pourtant bien écrit, quelques phrases sont marquantes et il est globalement assez facile à lire et à suivre. Les différents chapitres alternent les dimensions temporelles mais aussi les points de vue de différents personnages, ce qui apporte beaucoup de dynamisme au roman et aide à aller jusqu’au bout. Certains passages sont remplis d’émotions et arrivent à faire naitre les larmes aux yeux, mais ce sont les rares moments où l’on a pas envie de mettre une giffle à Liz. A passer donc.