Aujourd’hui, c’est une chronique peu enthousiaste que je viens partager avec vous sur le blog… Autant vous l’annoncer tout de suite… Dans le cadre d’une opération Masse Critique privilégiée organisée par Babelio, j’ai eu la possibilité de lire le nouveau roman de Tore Renberg, Les rois du pétrole, paru aux éditions des Presses de la Cité en mai 2015. L’histoire semblait bien s’annoncer au regard du résumé qui accompagnait cette proposition…
Stavanger, ville portuaire située en Norvège, abrite en son sein de drôles de phénomènes. Pour commencer, faisons la connaissance de Pål : addict aux jeux d’argent en ligne, divorcé, qui élève seul ses deux filles Tiril et Malene. Endetté jusqu’au cou, plus moyen de rembourser ses dettes… En désespoir de cause, il fait appel aux membres du gang de Tjensvoll, dont la réputation n’est plus à faire aux alentours… Parmi le gang se trouve Jan Inge, tête pensante du groupe passionné par les films d’horreur, Cecilie, sa petite sœur, en couple avec Rudi, plutôt « agité du bocal » et très penché sur le sexe, membre lui aussi du gang. Objectif : mettre en scène un cambriolage et une agression sur (et à la demande) de Pål, afin de toucher un million de couronnes de la part de l’assurance pour dégâts matériels et corporels. Une arnaque à l’assurance, en somme… Tout se prépare et se manigance doucement dans un endroit retiré de la ville… C’était sans compter sur la présence de deux autres jeunes gens, Daniel et Sandra, qui se trouvaient dans les parages alors que les autres protagonistes préparaient leur coup…
En découvrant une histoire de cet ordre, on est en droit de s’attendre à pas mal d’action, non ? Une aventure qui tourne mal, du suspense, des situations improbables, une galerie de personnages tout aussi loufoques les uns que les autres… Eh bien, je suis désolée de vous le dire, il n’en a rien été pour moi, ou presque… Presque 620 pages, une action qui se déroule sur trois ou quatre jours, et ce que j’attendais tant n’est arrivé que vers la fin, et encore, cela n’a pas apaisé ma déception, avec cette histoire vendue comme étant écrite à la manière des « Tontons Flingueurs »…
Chaque chapitre permet d’exprimer le point de vue de l’un des personnages cités dans le résumé ci-dessus (deux personnages viennent s’ajouter à cette galerie de portraits au fil de l’histoire). On fait connaissance avec eux, on en apprend plus sur leurs personnalités respectives, leurs souvenirs, leurs doutes, leurs peurs, leurs envies, leurs secrets… A croire que chacun d’entre eux est en pleine crise existentielle… Cela ne fait avancer que très peu l’intrigue du livre à mon goût, même si l’on retrouve les protagonistes à différents instants pendant l’avancée du projet. Des données qui permettent à la rigueur de cerner les acteurs de l’histoire et éventuellement de comprendre un peu mieux les tenants et les aboutissants du cœur de l’intrigue, pas plus. Mais plus de 600 pages à un rythme que j’ai trouvé lent, autant vous dire que j’ai un peu trouvé le temps long à la lecture, bien qu’on ait peut-être envie de s’attacher à l’un ou l’autre des personnages. D’où ma déception.
Pourtant, au départ, ce livre avait tout pour me plaire, même si ce n’est pas dans mes lectures habituelles : un style d’écriture cash et sans détours (ça ne plaît pas à tout le monde, certes) et des personnages qui avaient l’air d’envoyer du lourd, si vous me permettez d’exprimer les choses ainsi, une bande-son associée au livre qui ajoutait vraiment à l’ambiance générale qui semblait résolument « rock ». Ne me manquait plus que l’action que je pensais trouver dans cette histoire. Et… flop pour ma part…
Si je devais résumer ce livre en quelques mots seulement, je le décrirais comme une dense (!) galerie de personnages aux destins amenés à se croiser à un moment où à un autre, au cours du projet pas très net qui en relie déjà certains entre eux… Mais c’est presque tout. Vous le ressentez peut-être à la lecture de cet avis, mais j’ai eu du mal à cerner le véritable enjeu de l’intrigue, et mes attentes envers ce roman n’ont pas été comblées… Vraiment dommage, car avant de l’ouvrir, la lecture s’annonçait sous de meilleurs auspices !
Je tiens tout de même à remercier Babelio et les éditions des Presses de la Cité pour cet envoi.