Barracuda (T5) Cannibale

Chronique « Barracuda (T5) »

Scénario de jean Dufaux, dessin de Jérémy,

Public conseillé : Adultes/adolescents

Style : Aventure de Pirates
Paru aux éditions Dargaud, le 5 juin 2015, 56 pages, 13.99 euros
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L’Histoire

Le pouvoir a changé de mains… A Puerto Blanco, blessé d’une balle dans le dos, Raphy doit la vie sauve à Fine Flamme, devenue gouverneure de l’île. Mais cette dernière livre son prisonnier aux espagnols, afin qu’il serve d’appât pour attirer Blackdog et son diamant du Kashar…
Loin de là, sur l’île de Raneglah, où le Barracuda a échoué, débarquent Jean Coupe-Droit, Emilio, Maria et Goudron…De la bouche de Madame Si-non, dévorée par les fièvres des eaux profondes, ils apprennent que le capitaine est toujours vivant. Il s’est enfoncé au coeur de l’île avec le trésor, laissant la vielle crever à bord du navire.
A ce moment résonnent les tambours des Moori, une tribu cannibale qui a capturé Blackdog. Tandis que Maria fait demander l’aide au “Faucon rouge”, deux groupes s’enfoncent à la recherche de Blackdog…

Ce que j’en pense

Une petite incursion sur les mers remplies de pirates, d’espagnols, et de trésors, ça vous tente ?
Dans ce genre (assez éculé, mais prompt à enflammer notre imaginaire collectif et notre soif d’aventure), Jean Dufaux et Jérémy avancent avec tranquillité et gourmandise. Toujours à la recherche d’un bon rebondissement, Dufaux brouille les cartes des mains. Tout est re-distribué mais surtout il est temps de faire revenir dans la valse le sombre capitaine ‘Blackdog” à l’origine de l’aventure.
Contrairement à ce à quoi je m’attendais, le terrible capitaine revient… très amoindri, soumis à la volonté d’un terrible sorcier…
Pour varier les plaisirs, Jean Dufaux nous embarque donc sur l’île de Raneglah. Une île infesté par une tribu cannibale, tout droit sortie du “King-Kong” de Peter Jackson. Même si les histoires d’affreux-sales-et-méchants-cannibales ne font pas directement parti du décorum de la flibuste, il l’intègre plutôt bien dans la série en expolitant son potentiel. Grosses scènes d’actions et de frayeurs amènent son lot de sensations fortes.
Comme toujours, c’est un récit équilibré, qui jongle entre moments introspectifs (les hommes, leurs sentiments, leur envies…) et épique (c’est une histoire de pirates, quand même !). Il offre à Jérémy (et nous, lecteurs par la même occasion) de beaux moment intenses, qui ne cherche pas à renouveler le genre, mais à l’exploiter au mieux, en y ajoutant ses petites touches personnelles.
Une dose de fantastique (mais comment le diamant peut-il exercer un tel pouvoir de fascination sur le coeur des hommes ?), de nouveaux personnages charismatiques (le Chevalier Jonathan-Pierre-Auguste d’Arlatan, l’étrange chef auto-proclamé de l’île), et des résolutions de conflits (des morts !!!), tout est là !

Le seul bémol que je me permettrais est la multitude de personnages, avec chacun leurs histoires personnelles, qui s’entremêlent. Un peu trop de monde, qui a tendance à diluer le récit principal et me perdre. Moi, si j’ai un conseil à vous donner, c’est de prendre le temps de relire les épisodes précédents si vous ne voulez pas rater une marche ou deux…

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Coté dessin, Jérémy (qui vient de finir “valt/%C2%A0%C2%BB%20target=%C2%A0%C2%BB_blank%C2%A0%C2%BB>La%20complainte%20des%20landes%20perdues%E2%80%9D%20%C3%A0%20la%20mort%20du%20ma%C3%AEtre%20Philippe%20Delaby)%20reprend%20le%20flambeau%20avec%20panache.%20Son%20dessin%20r%C3%A9aliste%20et%20d%C3%A9taill%C3%A9%20nous%20emporte%20avec%20facilit%C3%A9%20dans%20cet%20univers%20sauvage%20et%20sans%20piti%C3%A9.
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valt/ » target= »_blank »>La complainte des landes perdues” à la mort du maître Philippe Delaby) reprend le flambeau avec panache. Son dessin réaliste et détaillé nous emporte avec facilité dans cet univers sauvage et sans pitié.
Scènes d’actions brutales et superbes, grandes cases immersives et couleurs qui “ambiancent” parfaitement les scènes, décidément, Jérémy trouve son rythme de croisière dans la série. Même les portraits, qui pouvaient de temps en temps sembler un peu rigides, s’assouplissent et prennent vie dans cet épisode. A ce rythme là, il est clair que seul le meilleur nous attend. J’espère juste que Dufaux ne tirera pas trop sur la corde sur une si chouette série.

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