Ultimate End est donc la mini-série qui conduit à la fin de la ligne Ultimate. Cette fois, c'est certain. C'est étrangement dans le contexte de Secret Wars que Marvel décide de dire ses adieux à cet univers. Brian Michael Bendis et Mark Bagley qui ont lancé la gamme il y a 15 ans sont en charge de la terminer.
Doom a créé le Battleworld, un monde composite composé de plusieurs royaumes créés à partir de moments marquants de l'univers Marvel. L'un d'eux est nommé Manhattan qui est la Terre semblant être resté figé après l'ultime incursion. Ce monde mélange les habitants de la Terre-616 avec ceux de 1610. Ils doivent cohabiter mais ne se font pas confiance. C'est alors que Tony Stark de 1610 révèle qu'il a trouvé une brèche inter-dimensionnelle qui pourrait être la solution que chacun retourne dans son monde. Mais Doom apprend qu'ils complotent et il décide d'envoyer les Thors en guise d'avertissement.
L'un des problèmes de Brian Michael Bendis est qu'il pense ses scénarios non pas au format single mais en album. Bien souvent, les gens critiquent les épisodes mensuels mais, à la lecture en continu, le flot passe mieux*. Ainsi en arrivant à la fin de l’épisode, il n'y a qu'une seule envie c'est de lire la suite. Non pas parce que le cliffhanger donne envie mais pour comprendre tout ce qui se passe. Ne serait-ce que pour nous clarifier cette castagne entre Hulk avec la version Ultimate et la version classique du personnage côté 616. chose étrange puisque nous voyons Doc Green dans ce même royaume. Et puis, pourquoi se focaliser autant sur Punisher 1610 ? Bref, de nombreuses questions qui gâchent un peu la fête.
C'est d'autant plus dommage que Bendis nous réserve deux moments magiques. Le premier met en scène les deux Tony Stark et le scénariste joue au jeu des 7 différences et il arrive à nous faire ressortir le meilleur des deux. Celui de la Terre-616 voit son homologue boire et cela lui rappelle ce qu'il a vécu et combattu pendant des années et ça lui fait mal. L'autre passage est le dîner improvisé entre Peter Parker et Aunt May et Gwen Stacy de la Terre-1610. Là encore, je trouve étonnant que Bendis n'évoque pas le Peter Parker ressuscité qu'elles ont rencontré dans Miles Morales: The Ultimate Spider-Man.
Comme je l'écrivais plus haut, il est difficile de juger de la qualité actuelle de la série. Il manque tellement d'informations pour comprendre ce qui se passe que la lecture est... étrange. Nous savons que le monde est composite mais nous ne sommes pas certain de ce qui c'est passé ou non. Une chose est sûre, c'est raccord avec la maxi-série Secret Wars puisque Miles Morales est porté absent. Mais pourquoi pas Cyclops, par exemple ? Je pense que Bendis sait où il va, ce n'est pas comme s'il improvisait et que Marvel Comics le laissait faire ce qu'il veut sur une telle série.
Mark Bagley n'est pas forcément au meilleur de sa forme niveau trait. En tout cas, d'un point de vue découpage et mise en scène, il est toujours aussi bon et c'est un régal. L'armée de super-héros qui fonce sur Punisher est réussies et la baston entre les Hulks est ce qu'il faut d'intense.
Ultimate End #2
Marvel Comics • Par Brian Michael Bendis & Mark Bagley • $3.99
Il est clair qu'il faut attendre le cinquième épisode de Ultimate End pour se faire un avis précis. Bendis prépare quelque chose mais garde beaucoup de chose de côté, ce qui n'est pas forcément plaisant. Mais, il y a un truc... Je serai là au prochain épisode, c'est certain, par contre, le scénariste a intérêt à assurer sur la fin.