Les Loriens, Tome 1 : Numéro Quatre

Par Melisande
Auteurs : Pittacus Lore (James Frey ; Jobie Hughes)

Sortie : 2011Note : 4/5


Résumé"Neuf d'entre nous sont venus ici. Nous vous ressemblons. Nous parlons comme vous. Nous vivons parmi vous. Mais nous ne sommes pas comme vous. Loin de là. Nous pouvons faire des choses dont vous rêvez. Nous avons des pouvoirs dont vous rêvez.   Notre objectif est de grandir, de nous entraîner, de devenir forts, de les combattre. Mais ils nous ont trouvés et ils ont commencé à nous pourchasser. Maintenant, nous sommes tous en train de fuir. Nous passons nos vies dans l'ombre, dans des endroits où personne ne nous chercherait. Nous essayons de nous fondre dans la masse. Nous avons vécu parmi vous sans que vous le sachiez.   Mais ils savent.   Ils ont capturé Numéro Un en Malaisie.Numéro Deux en Angleterre.Et Numéro Trois au Kenya.   Ils les ont tous tués.   Je suis le numéro quatre, et je suis le prochain.

Mon avis : On se retrouve aujourd'hui pour la première d'une (longue ?) série de critiques concernant la saga des Loriens. Pourquoi longue ? Parce que pour l'instant il y a 5 tomes, un sixième est en préparation et dieu seul sait si il y en aura encore d'autres. Il se peut que dans le futur je réunisse deux tomes dans une seule critique, tout dépendra de mon niveau de flemmardise. Mais pas ici. Ici nous commençons, alors il faut avant tout procéder à des explications pour mieux comprendre et affronter la merveilleuse aventure des Loriens.   Avant tout, Lorien est une planète. Une planète pouvant abriter la vie et qui a été envahie par d'autres extraterrestres, les Mogadoriens, ou les Mog (ça ira plus vite). Tous les habitants de Lorien sont morts, il n'y a eu que 19 survivants. En fait il y en a eu un peu plus mais vous verrez plus tard (pas de spoils ici). Qui sont ces 19 personnes ? Et bien il y a bien sûr le pilote du vaisseau qui leur a permis de s'enfuir, mais plus important, il y a 9 Gardanes et 9 Cêpanes. C'est quoi ça ? Et bien la population de Lorien est divisée en deux catégories, les deux que j'ai évoquées précédemment. Les Cêpanes sont les "administrateurs" de la planète, ce sont eux qui la dirigent, ils entraînent les Gardanes avec leurs dons, les protègent jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge adulte. À chaque Gardane, est assigné un Cêpane, peu après la naissance. Le Cêpane de Numéro Quatre est Henri. Ces derniers n'ont pas de dons, ils sont "normaux", contrairement aux Gardanes qui sont les protecteurs de la planète, ce sont des combattants, ils tirent leurs Dons de leur planète qui les leur a offert.   Quand Lorien a été ravagée, les 9 Gardanes étaient encore des enfants, donc ils ont grandit sur Terre et ils on du survivre en se cachant du regard des Mog ET des humains, ces derniers ne connaissant évidemment pas l'existence ni des Mog ni des Loriens. Pendant ces années ils étaient supposés grandir, s'entraîner, développer leurs dons, mais 3 d'entre eux ont été retrouvés, 3 d'entre eux sont déjà morts.   Le truc cool, c'est quel existe un sortilège, ce dernier oblige les Mog à tuer les Gardanes dans l'ordre de leur numéro, le truc moins cool, c'est que Numéro Quatre est le suivant sur la liste. Vous comprendrez qu'être Numéro 8 ou 9 c'est la classe. 

Le hic, c'est que le but des Gardanes est de se réunir, pour devenir plus fort (logique), sauf que si ne serait-ce que deux d'entre eux se réunissent, le sortilège est levé et adieu l'ordre de passage. C'est assez paradoxal, mais ça rajoute du charme au roman.   Gardane = gardien = don. Cêpane = vieux = Henri = protecteur des Gardanes.   Sortilège = ordre de passage pour mourir. Réunion de deux Gardanes = levée du sortilège.   Vous suivez toujours ?   Parfait.   Je pense que vous savez tout ce que vous avec besoin de savoir pour comprendre à peu près l'action du roman, le reste je vous laisse le découvrir dans ces petits livres. 

   L'action commence au moment où Numéro Trois meurt. Paix à son âme. À la seconde même où il passe de l'autre côté, une cicatrice apparaît sur la cheville de tous les Gardanes survivants, c'est un peu la piqure de rappel qui vous signale que votre tour arrive. Ils sont prévenus. Sympathique. Enfin bref, 3 meurt, la cicatrice apparaît sur 4 et ce dernier est obligé de fuir la Floride avec son Cêpane. Le mec fuit la Floride, n'y a-t-il que moi qui trouve ça stupide ? Pour aller où en plus ? Dans l'Ohio ? Avec des vaches et la pluie ? Vous vous dites qu'ils auraient pu aller à New York, sauf que les Mog aiment bien les grandes villes, c'est leur truc alors ils les retrouveraient plus facilement là-bas. Enfin bref on ne discute pas.   Arrivé à Paradise dans l'Ohio (comprenez l'ironie), Numéro Quatre enfile une nouvelle identité. John Smith. Sans commentaires. Non mais John Smith quoi, moins original, tu peux pas. Bon j'ai dis pas de commentaires.   Leur but : passer inaperçus, se fondre dans la masse. Sauf que Johnny découvre ses premiers dons peu de temps après son arrivée, je vous laisse la surprise du Don ;) et monsieur tombe gentillement amoureux d'une jolie jeune fille. De plus il devient ami avec Sam, le type bizarre du bahut, le "loser", tout ça n'aide pas vraiment à se faire petit. On se dit que ça pourrait virer au cliché, l'adolescent qui débarque dans une nouvelle ville, sort avec la fille populaire, devient ami avec le type bizarre (type qui se révèlera être l'un des personnages les plus importants de toute la saga), est extraterrestre, fuit pour sa vie. Mais non, pas de clichés ou presque, j'ai apprécié l'effort. Ça ressemble un peu à Superman sauf que contrairement à lui, John est conscient de ses pouvoirs, de sa planète, de son devoir, de sa fuite perpétuelle. Il sait alors ça nous évite tous les passages du style "omg j'ai des pouvoirs".    Il me semble que je m'égard.     Parlons de la plume de l'auteur. Moi je l'ai beaucoup apprécié, hormis quelques longueurs. Des longueurs pendant les descriptions. Horreur. Malgré ces petits moments où on a légèrement envie de sauter les passages, son écriture à la première personne est très agréable, on ressent toutes les émotions du personnage principal tel que la frustration, la colère, l'envie, la joie... De plus, Pittacus Lore (Lore, Lorien vous voyez le rapprochement ? (c'est un pseudo hein, James Frey qui a écrit Endgame)) arrive à transmettre l'atmosphère de son roman qui alterne moments légers, heureux et insouciants, avec la menace constante qui pèse sur les épaules de John, une tension, une oppression, une fuite et des combats pour l'avenir d'une espèce entière et accessoirement pour la planète. À certains passages, nous ressentons vivement la tension de la scène avec un vocabulaire qui permet de nous faire vivre l'action à travers les yeux de Numéro Quatre.   Le bémol, c'est l'action justement. L'action, l'intrigue qui est très intéressante, originale, merveilleuse et tout, mais ça manque d'action. Il faut attendre la moitié du roman (qui fait environ 450 pages) pour apercevoir l'intrigue principale avec ses rebondissements, ses révélations, son suspens qui nous fait survoler le livre avec la passion qui caractérise le lecteur. Franchement ça vaut le coup d'affronter de la description pendant 200 pages pour pénétrer dans l'univers de cette saga qui comptera plus de 6 tomes (je viens de vérifier sur internet, on me susurre à l'oreille qu'un 7ème livre est prévu, mais rien n'est sûr).   Nous pourrions écrire des dizaines de pages rien que sur ce premier tome, mais j'aimerais faire un rapide tour des personnages.   Numéro Quatre, alias John Smith pour commencer. On va pas se mentir, il est parfait. Décrit comme sportif (en même temps avec des pouvoirs), beau, il est intelligent, malin, même si il est un peu irréfléchis, imprudent et tête brûlé, il est gentil, juste, bon et tout et tout. Et il a des pouvoirs. Que dire de plus ? C'est le héros de ce roman, mais dans ceux qui suivent, il partagera la vedette avec Numéro 6, Numéro 7 (ma petite favorite) et le numéro mystère (non on est pas au loto).   Sam, quant à lui, il est petit. Petit, maigrichon. Il a une passion pour les extraterrestres, depuis qu'il est persuadé que son père a été enlevé par eux. Le truc, c'est qu'il a raison. Mais vous verrez. Enfin bref, c'est un ami très loyal, digne de confiance, il compense sa "faiblesse" physique par son intelligence et ses remarques drôles, voire sarcastiques.   Sarah Hart, la petite amie, est un cliché de petite amie. Blonde, yeux bleus, gentil, intelligente, photographe et blabla et blabla c'est bien gentil tout ça. Vous découvrirez son histoire dans ce roman, enfin pourquoi elle a changé. Ce personnage est toutefois intéressant car il permet à John d'avoir un repère pour la première fois, habitué à déménager, c'est la première fois qu'il voudra revenir quelque part, pour quelqu'un. Elle rajoute aussi une tension dans la mesure où elle ne sait pas que John est un extraterrestre, jusqu'à ce qu'elle le découvre. Par la suite et dans les autres romans, elle se révèlera être une alliée de taille, plutôt habile avec des flingues, enfin elle ne sert pas de plante verte non plus.   Enfin, Henri, le Cêpane, celui qui a presque fait office de père pour Johnny, la figure adulte, bienveillant, celui qui a apprit à John tout ce qu'il sait, celui qui l'aide à développer ses dons, à ne pas se faire tuer. Sans Henri, John serait mort, c'est assez simple. Généralement les Gardanes ont du mal à survivre sans leur Cêpane, sauf quelques exceptions plutôt bad-ass. Bon je ne sais pas trop quoi dire sur lui, vous découvrirez bien hein.    Je vous ai laissé plein de surprises, j'ai omis de nombreux détails pour que votre joie à la lecture reste inchangée, moi je suis juste là pour vous donner envier de lire.   Pour résumer, ce roman ouvre très bien les portes à toute cette saga, avec certes des longueurs et un léger manque d'action dans la première partie, je vous assure que vous ne le regretterez pas, c'est vraiment fantastique, une très belle expérience qui se poursuit dans 6 autres romans. Mention spéciale pour la fin qui est émouvante et épique. Une très belle bataille. Et l'arrivée de Numéro Six. Numéro 6 qui tue tout. Littéralement.  Et petite citation pour se faire plaisir, la plus belle : "Lorsque tu auras perdu l'espoir, tu auras tout perdu. Et quand tu crois que tout est terminé, quand l'avenir paraît sombre et désespéré, il y a toujours de l'espoir."