Titre et auteur : Les Monologues du vagin
Date de publication : 05/06/2015
Nb pages : 134
Résumé : " J'ai décidé de faire parler des femmes, de les faire parler de leur vagin, de faire des interviews de vagins..., et c'est devenu ces Monologues... Au début, ces femmes étaient un peu timides, elles avaient du mal à parler. Mais une fois lancées, on ne pouvait plus les arrêter. Les femmes adorent parler de leur vagin. "
Depuis leur parution aux États-Unis en 1998, Les Monologues du vagin ont déclenché un véritable phénomène culturel : rarement pièce de théâtre aura été jouée tant de fois, en tant de lieux différents, devant des publics si différents...
Mais que sont donc ces Monologues dans lesquels toutes les femmes se reconnaissent ? Il s'agit ni plus ni moins de la célébration touchante et drôle du dernier des tabous : celui de la sexualité féminine. Malicieux et impertinent, tendre et subtil, le chef-d'œuvre d'Eve Ensler donne la parole aux femmes, à leurs fantasmes et craintes les plus intimes.
Voilà un livre qui m'intriguait et que je voulais lire depuis bien longtemps. C'est chose faite et j'en ressors satisfaite.
C'est un livre très intéressant que tout un chacun devrait lire. Il est très court, seulement 134 pages comprenant un avant-propos écrit par Gloria Stenheim, féministe américaine. Facile et rapide à lire donc, c'est bien là que j'admettrai un petit défaut. En effet, il semble presque " incomplet ". J'aurais aimé un peu plus de contenu tant ce dernier est intéressant. Un autre et dernier regret à son propos : la vision des hommes. Dans ce recueil, les hommes sont dépeints de manière très négative, comme des personnes brutales, violentes et sans considération pour la femme. On sent une certaine haine à leur égard et je n'ai pas trop aimé cette subjectivité féministe à l'extrême qui ne représente pas la majorité.
En revanche, j'ai été vraiment horrifiée, complètement ahurie par les témoignages de femmes à propos d'hommes précis. Un m'a particulièrement touché " Le petit coochi qui en avait plein sous le capot ". Comprenez ici " vagin " à la place de " coochi ". Il transcrit les expériences d'une " femme de couleur, accent du Sud ". Expériences abominables, son vagin ayant subit à multiple reprises des sévices sans nom. Entre malheureux accident et pédophilie, dans la période de ses sept ans à treize ans, on sent la souffrance intense de cette jeune femme. Sa renaissance se fait avec une femme qui lui offre un désir et un plaisir partagés qui est présenté comme salvateur. Mais là encore, elle n'a que seize ans et la femme avec qui elle expérimente le sexe lesbien a 24 ans et cela m'a mis profondément mal à l'aise.
Dans Les monologues du vagin, beaucoup de thèmes sont rapportés comme le viol, les relations sexuelles mais aussi les poils. J'ai aimé le témoignage d'une femme à propos de ses poils. Les poils qui sont présentés comme la couche protectrice du vagin d'une manière extrêmement intéressante.
Outre les témoignages narrés, on retrouve également des questions posées aux femmes que j'ai dans un premier temps trouvées étranges. Je me suis ensuite fait la réflexion qu'elles étaient véritablement intéressantes par rapport aux réponses qu'elles attiraient. Une question telle que " Si votre vagin était habillé, que porterait-il ? " a suscité des réponses qui m'ont étonnée autant qu'elles m'ont fait réfléchir.
Autre chose qui m'a vraiment touchée, ce sont les parties du livre qui se nomment " Vagin : Les faits ". Ici, on y expose notamment des chiffres qui font froids dans le dos. Combien de femmes ont subi des mutilations génitales, combien de petites filles en subissent chaque année. On apprend également ce qu'enduraient les femmes qui pratiquaient la masturbation au XIXème et c'est réellement abominable.
, Les monologues du vagin offre un regard totalement nouveau et innovant sur le Vagin et la femme en règle général. C'est un livre que femmes et hommes devraient lire pour avoir un regard global sur ce sexe qui intrigue autant qu'il fait peur. A lire !