Si vous vous attendiez à une série Marvel Zombies dans la même veine que les précédents, vous vous êtes trompés. À l'occasion de Secret Wars, Simon Spurrier et Kev Walker osent une approche différente de la thématique. Le résultat est vraiment très fun.
Elsa Bloodstone est agent sur le Shield, le long mur au sud du Battleworld qui le sépare des territoires interdits. Elle travaille aux bordures des Deadlands, ce monde envahit de zombies dans lequel sont jetés ceux qui ne respectent pas les règles imposées par Doom. Les zombies tentent de s'échapper en escaladant le mur mais les agents du Shield sont là pour les empêcher. Alors que Elsa buvait son thé en dégommant des zombies, la version mortifiée d'Azazel arrive à l'embarquer avec lui en plein coeur des Deadlands. Elle y rencontre un jeune garçon amnésique.
Voici une série qui ne se prend pas au sérieux. Spurrier reprend un personnage qui a été sublimé par Warren Ellis dans la maxi-série Nextwave. Bien loin de l'ersatz de Buffy qu'elle était à ses débuts, c'est une fille qui a du caractère et la gâchette facile. Le scénariste - ainsi que le dessinateur - renoue avec l'ambiance anglaise de Judge Dredd et l'applique à la perfection au personnage.
Spurrier change les origines d'Elsa - ici elle est élevée par son père. Il nous montre des bribes de son enfance en parallèle de l'action en cours. D'un côté, cela permet de justifier le traitement qu'elle fait subir au jeune garçon qui l'accompagne. C'est d'ailleurs ce comportement - et l'orientation hasardeuse de notre héroïne - qui est la plus grosse source de barres de rire de ce premier épisode.
Kev Walker est plus à l'aise sur cette série que sur Avengers. Encore une fois, cela fait penser à Judge Dredd ou aux publications de 2000 AD - forcément comme Spurrier il vient de là - et cela ne va pas sans me déplaire.
Marvel Zombies #1
Marvel Comics • Par Simon Spurrier & Kev Walker • $3.99
Je reprendrais bien de ce Marvel Zombies qui n'est pas sans rappeler l'humour anglais que l'on retrouve dans Judge Dredd. Comme le dirait Toine : "C'EST TROP GÉNIAL TELLEMENT C'EST FUN". Et encore, je vous passe la tripotée de points d'exclamation. Mais, il a raison.