LE MYSTERE DE LA CHAMBRE JAUNE
Gaston LEROUX
Stangerson et sa fille Mathilde habitent le château du Glandier où ils poursuivent leurs recherches scientifiques. La presse annonce la tentative de meurtre sur Mathilde qui dormait dans la "Chambre Jaune". Alerté par ses cris, son père n'a pas vu d'assassin dans la pièce qui ne comporte qu'une porte et une seule fenêtre grillagée. Le jeune Rouletabille, reporter à l'Époque, se rend au Glandier avec Sainclair, son ami avocat. Ils y retrouvent M. de Marquet, le juge d'instruction obtus, Darzac, le fiancé de Mathilde à la conduite équivoque, le grand Fred Larsan, un policier renommé, et un mystérieux "homme vert"...
Vingt ans avant Tintin, Rouletabille préfigurait le reporter débrouillard. Sa jeunesse l'emporte sur des personnages plus hauts sur l'échelle sociale, trop coincés dans leurs convictions : c'est un nouveau siècle qui s'annonce. Écrite en 1907 par l'un des pères du polar français, cette histoire demeure l'archétype du problème de local clos. --Nicolas Mesplède
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Pour ne rien vous cacher, en fait, je suis actuellement en train de lire le tome 2 des aventures de la Brunehaut de Jean-Claude Poledri, et je trouve ma lecture très plaisante. Mais ce tome 2 (tout comme le tome 1) ne se trouve en vente que sur un seul site "Bookstory". Il s'est passé une éternité entre la sortie des deux tomes. Donc mon Brunehaut livre II, je le fais un peu durer. J'en ai lu la moitié, je m'arrête pour lire d'autres choses, et j'y reviendrais plus tard. (vous aurez compris que la sortie du tome 3 n'est pas prévue pour demain, voire même pas pour après-demain... soupirs!)
Pour mon break, je me suis dit qu'un petit retour aux classiques, ça ne me ferait pas de mal. Allons-y pour un petit Gaston Leroux. Le mystère de la chambre jaune, je me rappelle l'avoir lu quand j'étais adolescente... mais je n'en avais aucun vrai souvenir, si ce n'est la présence de Rouletabille. Un peu léger le souvenir de lecture! C'est tout le problème avec mon petit cerveau encombré : je lis une grande quantité de livres, mais au bout du compte, bien souvent, si on me demande de quoi ça parle quelques années plus tard, eh bien je suis capable de me souvenir si cela m'avait plu ou pas, mais l'histoire?? alors là mystère et boule de cacahouètes! Le mystère de la chambre jaune, j'avais aimé, mais de quoi ça pouvait bien parler????
Eh bien ça parle de Mademoiselle Mathilde Stangerson, 35 ans, célibataire et vivant encore avec papa, tous deux scientifiques travaillant sans relâche. Ca parle de Mathilde qui se retrouve violemment agressée dans sa chambre -la fameuse chambre jaune- avec la fenêtre et les volets fermés de l'intérieur, avec la porte fermée de l'intérieur. Papa et le domestique de l'autre côté de la porte qui tambourinent et frappent dur pour entrer. Papa et le domestique qui entrent... et ne voient pas d'agresseur, juste Mathilde à terre, en sang, agonisante. Où est l'agresseur? Comment a-t-il pu sortir sans être vu???
La police est sur les dents. On fait appel au grand limier de l'époque, Frédéric Larsan.
Joseph Rouletabille entre vite dans la danse. Il avait rencontré Mathilde Stangerson quelques jours auparavant, et elle lui avait fait une grande impression "olfactive". En effet, la demoiselle porte le même parfum qu'une dame mystérieuse qui a fait beaucoup pour Rouletabille lorsqu'il était enfant, la "dame en noir" qui hante ses pensées de jeune adulte.
Les enquêtes commencent, chacun avec sa méthode. Un petit côté Sherlock Holmes. Egalement un petit côté Hercule Poirot, même si Hercule n'était pas encore créé à l'époque si mes souvenirs sont bons. C'est plaisant. Mais c'est vieillot. Le style surtout. Il n'est pas follement moderne. C'est ce qui fait son charme! Rouletabille est affreusement sûr de lui, comme Poirot c'est lui le meilleur et puis c'est tout. Mais Gaston Leroux réussit à nous le rendre attachant. Lecture plaisante. Mais franchement, pas de quoi frémir ni de peur, ni d'excitation. C'est mignonnet.