Robin qui ?? vont penser d'emblée les non-initiés. Oh, ni plus ni moins que la grande prêtresse de l'heroic fantasy.
Il faut dire que, malheureusement, ce genre littéraire est plutôt mal vu en France, considéré comme pas assez chic. On aurait pu croire à une percée du genre avec Le trône de fer, mais la série a tout emporté sur son passage, et même le grand Tolkien est décrit par certains bien pensants comme un auteur de seconde zone (dédicace à quelques prénomeuses de Doctissimo).
Robin Hobb, c'est juste l'auteure qui a inventé mon personnage préféré de la littérature : le Fou. Au plus fort de mon introjection dans le monde de Fitzchevalerie (L'assassin royal), j'aurais aimé être lui, juste pour avoir l'immense plaisir de côtoyer le Fou, d'écouter ses jeux de mots, de recueillir son infinie tendresse.
Robin Hobb, c'est aussi une imagination incroyable, créatrice de mondes emplis de dragons, de magie, d'intrigues, et d'autres choses qui n'appartiennent qu'à elle.
Robin Hobb, c'est surtout une magicienne des mots et des sentiments, qu'elle décrit avec une force et une émotion telles que, lorsque je lisais L'assassin royal, j'avais l'impression de mener 2 vies en parallèle; j'étais triste quand des évènements fâcheux se produisaient, et il m'est même arrivé de verser quelques larmes (je vous vois venir, j'ai avoué être une trouillarde mais je ne suis pas encline à le sensiblerie, non mais).
Après 28 livres lus (!) je pense pouvoir avouer que je suis fan de la Madame, et qu'elle représente à mes yeux un petit combat personnel pour la démocratisation de la lecture.
Vive Robin Hobb !
Pour débuter : L'assassin royal, of course
Mon chouchou : le tome 13 de L'assassin royal, celui qui m'a laissée en deuil pendant plusieurs jours
Le petit moins (il en faut) : le dernier tome de Les cités des Anciens, un peu trop rapide à mon goût, dommage car le reste de la saga était magique !
Le petit plus : Robin Hobb est très active sur les réseaux sociaux, et pleine d'humour, un régal de la suivre.