Instant Nostalgie #1 : Les BD de mon enfance (Coco)
S’il y a bien une chose qui est commune à tous les Hommes, c’est la nostalgie. Elle s’invite dans vos pensées lorsque vous vous y attendez le moins et vous entraîne dans un voyage dans le passé pour le moins émotif. Moi, ça m’a prise comme ça, en rangeant des Tom-Tom et Nana au travail. D’un seul coup, je me suis revue les feuilleter presque dix huit ans auparavant, et, oh surprise, je me souvenais parfaitement du contenu. Cela m’a donné envie de revenir à mes premiers amours d’apprentie lectrice. Et puisque je suis d’une gentillesse infinie (et d’une modestie sans faille), je vous emmène avec moi dans mon voyage nostalgilco-littéraire (je n’invente pas tous les jours des mots, mais quand je le fais, c’est avec classe).
Croyez-moi, rien ne peux remplacer le bonheur de relire un livre/une bd que vous avez adoré. C’est comme revivre la joie de Noël chaque jour. Ça n’a pas de prix.
Mon coup de foudre pour la lecture est très ancien : j’avais environ six ans lorsque j’ai découvert qu’on pouvait s’évader dans un autre monde grâce à de simples lignes noires couchées sur du papier. Une révolution à mes yeux. Mes parents ont, bien heureusement, encouragé ma passion (je ne pense pas que je serais là à vous parler si cela n’avait pas été le cas). Et chaque mois, j’avais le droit à mon J’aime Lire. Ce magazine est encore vivant de nos jours, et il continue d’enchanter les apprentis lecteurs. Le design a certes changé depuis mais pas la qualité.
Le design qui m’a accompagnée pendant mes jeunes années.
J’adorais les histoires de tous genres que l’on nous proposait en début de magazine, mais surtout ce que je préférais c’était la petite BD des dernières pages : Tom-Tom et Nana. C’est elle qui m’a donné le goût de la bande dessinée. Un goût qui s’est développé d’années en années et que je vais vous exposer ici au travers des BD phares de ma vie de lectrice.
Cédric :
Version orignale
Date de première parution : 1989
Résumé : « Dur, dur, d’être un petit garçon… Entre la maîtresse, le psychologue de l’école, les parents trop curieux, les copains chahuteurs, une cousine odieuse et une petite copine capricieuse, Cédric a fort à faire pour préserver sa tranquillité. Heureusement, Pépé est toujours là, pour les mauvais coups comme les coups de blues. »
Cédric, c’est avant tout une bd familiale comme il y en a beaucoup eu dans les années 2000. Ce qui m’avait séduite, et qui me séduit encore aujourd’hui, c’est le côté famille et héros pas forcément parfaits mais attachants. Quant à l’humour, il est simplement exquis. En même temps, lorsqu’on a Raoul Cauvin derrière le scénario, on ne peut qu’avoir de la qualité. Si ce nom ne vous est pas inconnu, c’est que vous avez déjà lu au moins une de ses productions. Petite liste non exhaustive : Les Tuniques Bleues ; Les Femmes en Blanc ; Pierre Tombal ; Les Psy ; Agent 212. C’est la coqueluche des éditions Dupuis depuis des années. Enfin bref, Cédric ne vieillit jamais, il est intemporel, ses histoires aussi. Qu’il soit amoureux, gaffeur ou puni, chaque enfant s’est déjà reconnu en lui au moins une fois. Oui, même moi qui suis une fille. Comme quoi, les héros universels existent bien. De plus, la série aborde des thèmes pas toujours évidents pour les jeunes, la mort, la maladie, l’amour ou encore le divorce, et elle le fait avec tact et douceur.
Aujourd’hui cette bd a son propre site internet et tout un tas de livres dérivés et de best-of qui ferait rougir Astérix ! On n’arrête pas le progrès.
Billy The Cat :
Version originale du tome 1
Date de première parution : 1981
Résumé : « Avant d’être un chat, en effet, Billy était un petit garçon insupportable, méchant avec ses proches comme avec les animaux. Tué dans un accident de voiture, il se voit refuser l’entrée au paradis, mais une seconde chance lui est accordée : celle de revenir sur Terre sous la forme d’un chat pour accomplir mille bonnes actions et enfin, trouver le repos. Devenu un petit chat jaune à rayures noires, il va faire l’apprentissage de l’altruisme et de la bienveillance dans un monde où, s’il se fait de nouveaux amis, il se trouve aussi confronté à de terribles adversaires. »
Je vous l’avoue tout de suite, je n’ai pas lu tous les tomes de cette super série. Je les empruntais de temps en temps à la bibliothèque de mon quartier lorsque je tombais dessus. Cela n’empêche que j’ai adoré cette série. Le thème est hyper original pour une bd jeunesse, et en même temps les sujets graves sont traités avec justesse et candeur. Le méchant est digne des plus méchants Disney et tous les personnages sont attachants. Ils possèdent tous une personnalité qui leur est propre et ils ont tous un rôle à jouer dans les aventures du petit Billy. Très bien accueillie par le public et par la critique, cette bd aura eu le droit à son adaptation en série animée dès 1996. De quoi rappeler des souvenirs à certains d’entre vous.
Pour une production des années 2000, je trouve que l’animation a assez bien vieilli.
Mademoiselle Louise :
Date de première parution : 1993
Résumé : « Louise a un père milliardaire qui lui offre tout ce qu’elle désire et même plus. Surprotégée par sa nounou, Millie, elle rêve d’être une petite fille comme toutes les autres. Elle voudrait aller à l’école, avoir des amis et voir plus souvent son père plutôt que de rester seule dans sa grande maison. Louise a tout de même un ami, Richard, qu’elle voit en cachette. »
Si Mademoiselle Louise fait partie de ce voyage nostalgico-littéraire, outre la référence non subtile à Loulou, c’est parce que cette bd avait su me toucher par son thème original. Car lorsqu’on est petit(e), on a envie d’avoir tous les jouets du monde, absolument tous. On n’a pas vraiment la notion de l’argent à cet âge là. Pourtant, cette bd nous montre que l’argent ne fait pas le bonheur. Louise aurait échangé n’importe lequel de ses jouets pour avoir cinq minutes en tête à tête avec son père, toujours absent et ça c’est une leçon de vie qui vaut la peine de se bidonner à chaque page.
Cette bd a connu une deuxième jeunesse en 2007 grâce aux éditions Dupuis. Deux tomes sont parus depuis.
Léonard :
Date de première parution : 1977
Résumé : « Léonard est un génie. Parfois un peu flemmard, il invente un tas d’objets pour faciliter la vie au quotidien. Plein d’imagination, découvrez dans cet album comment Léonard invente l’aspirateur, l’appareil photo, le détecteur à métaux et bien d’autres machines délirantes ! «
Petit bond en avant vers mes années collèges, plus précisément en 6ème. A cette époque, je m’étais mise à écumer les allées du CDI avec autant d’ardeur qu’un pirate en mer. C’est là que je découvris les aventures désopilantes de Léonard, ce drôle d’inventeur et de son fidèle Disciple. Léonard est un génie incompris. En même temps lorsqu’on invente l’ordinateur alors que ses concitoyens savent à peine se servir d’une bougie, c’est assez normal. Son pauvre Disciple est obligé de servir de cobaye et bien souvent cela tourne mal. L’humour est bien sûr omniprésent dans cette série. Mais pour avoir relu quelques tomes récemment, je dois avouer que je ne trouve plus autant de charme aux dialogues. C’est toujours marrant, mais je suis loin du côté désopilant qui m’était resté en mémoire.
En écrivant cet article je me suis aperçue d’une chose : mes coups de cœur bd d’apprentie lectrice viennent quasi tous des éditions Dupuis. Et lorsque je regarde ma bibliothèque actuelle, je me dis que je suis restée « accro » à leur humour. Tamara ; Les Nombrils ; Seuls ; Gaston ; Le Royaume ; Nelson, et j’en passe. Comme quoi, on peut grandir tout en conservant son âme d’enfant.
Et vous, quels ont été vos coups de cœur d’apprentis lecteurs ?
Bonne lecture les cocos !