Wonder Woman est, sans doute, l’un des titres New 52 que j’attends le plus entre chaque tome. Brian Azzarello et Cliff Chiang ayant réussi à nous offrir une saga de plus d’une vingtaine de chapitres (nous allons du #24 au #29 avec ce cinquième volume) absolument géniale à suivre. Un superbe mélange de la mythologie grecque dans notre monde, à notre époque. La synergie fonctionne à merveille et l’on vit de fantastiques aventures avec des personnages emblématiques.
Apollon, héritier de Zeus, a récupéré le Premier Né, monstre implacable vaincu par Wonder Woman, leur sœur et la nouvelle déesse de la guerre. Cette dernière s'est réfugiée avec Héra, Zola et l'enfant de celle-ci sur Themyscira et se prépare à l'assaut final contre la Nouvelle Olympe. Dianasera-t-elle à la hauteur de son nouveau titre, obtenu suite au décès de son ancien mentor ?
(Contenu : Wonder Woman #24-29)Il faut bien reconnaître que le précédent tome de Wonder Woman était un peu en deçà des précédents. La faute, sans doute, à une action omniprésente et écrasant tout le reste. Mais l’intérêt demeurait et nous avons assisté avec surprise à la mort d’Arès, faisant de Diana la nouvelle déesse de la guerre, tandis qu’Apollon mettait la main sur le Premier-Né, augmentant encore, davantage, sa puissance et assurant sa main-mise sur l’Olympe. C’est de façon très incertaine que démarre ce cinquième tome. Un cinquième tome, où l’on sent que les auteurs maîtrisent leur sujet. Chaque personnage à sa place, son rôle, non sans surprise par moment (Héra pour ne citer qu’elle), il n’y a pas de temps mort, pas de moment d’hésitation. Et même si la qualité de ces six nouveaux épisodes ne fait aucun doute, on sent malgré tout que Brian Azzarello s’amuse à faire durer le suspense avant la fin de son run dans le prochain tome. Six nouveaux chapitres intéressants donc, mais qui n’apportent que des choses mineures pour nous faire patienter encore un peu avant le grand final et le combat annoncé et attendu entre Dianaet le Premier-Né !Un cinquième tome, donc, où l’action et les combats prédominent. Et ce qui cristallise cette violence, c’est sans conteste la torture du Premier-Nédes mains d’Apollon ! Celui qui se veut être le nouveau souverain de l’Olympe, cherche à faire céder, craquer son frère ainé et lui faire reconnaître la souveraineté d’Apollon et son allégeance ! Face à la résistance du Premier-Né, Apollon n’aura de cesse que d’aller plus loin dans la torture et l’horreur. Ce qui illustre à merveille l’image violente que nous pouvons avoir des dieux grecs, et il ne fallait pas en attendre moins d’un auteur comme Azzarello qui se surpasse dans ce genre de scènes, utilisant toujours la violence à bonne escient, jamais de violence gratuite. Apollon se révèle très ingénieux à propos de torture, mais attention à ne pas être trop présomptueux…
Ce cinquième tome, un peu à l’instar du précédent, se concentre sur l’action et la violence, mettant un peu entre parenthèse l’intrigue. On avance doucement, très doucement, nous mettant à l’eau à la bouche pour le grand final du run d’Azzarello et Chiang sur Wonder Woman dans le prochain tome. Une guerre que l’on attend de pied ferme, et un combat que j’espère mythique entre Diana, nouvelle déesse de la guerre et celui qui se veut souverain de l’Olympe, le Premier Né ! Vraiment un magnifique travail sur Wonder Woman, je prends un pied pas possible à chaque tome, cet apport de mythologie grecque, que j’affectionne tant, dans notre monde est une merveilleuse réussite et rend ce personnage passionnant. Dommage que cette Wonder Woman exquise soit si loin de celle que l’on peut voir dans Justice League.