Le Roi en Jaune, de Robert W. Chambers

leroi   Résumé : De Paris à New York, de jeunes artistes voient leur vie bouleversée par un étrange livre interdit, Le Roi en jaune. À travers celui-ci, c'est un univers de folie et de cauchemar qui fait irruption dans notre monde : celui de Hastur et de Carcosa, celui sur lequel règne le terrifiant Roi en jaune…

   Mon avis : Première impression : un très bon début et un univers mystérieux, fascinant, qui nous plonge dans la folie avec une subtilité glaçante.

   Les 3 premières histoires sont les meilleures à mes yeux. La première nous fait découvrir cette légende du fameux roi, mettant en scène un « restaurateur de réputation » (c’est d’ailleurs le titre de la nouvelle) qui, comme le nom l’indique, a pour travail de rétablir la réputation de clients qui a été salie. On se rend vite compte que notre personnage principal n’est pas bien net, se prenant lui-même pour le roi en jaune et se parant, le soir dans le secret, de sa précieuse couronne, qu’on comprend vite n’être ni une couronne, ni précieuse. Très bonne entrée en matière donc.

   La seconde, Le masque, est plus prévisible mais tout aussi prenante. On y raconte la découverte d’un étrange liquide qui change tout ce qui y plonge en statue. Folie et mystère sont encore de mise.

   La troisième, Le signe jaune, est pour moi la meilleure du lot. On y suit un peintre et son modèle qui sont vite troublés par des rêves sinistres. Le peintre y est emmené par un inconnu dans un corbillard, alors qu’il est toujours vivant dans le cercueil. Ajouté à cet homme au visage hideux qui erre dans la rue en contrebas, et au fameux livre du Roi en jaune, rendant tous ses lecteurs fous, on tombe encore sur une ambiance d’épouvante aussi subtile qu’efficace.

   Malheureusement, la suite du recueil n’est pas à la hauteur, en particulier les deux derniers récits. Ces derniers, bien loin de l’ambiance et de la force des premiers, n’ont rien de surnaturel, ni de mystérieux. Ce sont des romances, ni plus ni moins. Les fans du genre aimeront peut-être, moi, même si je savais à quoi m’attendre en commençant ce livre, j’ai été des plus déçus.

   La fin est donc à oublier selon moi, mais les trois premières histoires méritent à elles seules qu’on s’arrête sur ce recueil. En bonus, le recueil est parsemé d’extraits fascinants et évocateurs du fameux livre Le roi en jaune, qui rend fou quiconque en lit le second acte.

Murphy