Après Egon Schiele, Xavier Coste nous fait découvrir la vie d’Arthur Rimbaud. Et ce que ce poète a mené, ce n’est pas vraiment une vie. C’est trainer un peu partout en travaillant le moins possible, en buvant le plus possible et en cherchant… quoi au juste ? Rimbaud ne le sait pas lui-même. Il a péniblement avancé dans la vie sans regarder ni le passé ni le futur, sa vie n’ayant aucun sens, ce dont il en avait pleine et douloureuse conscience. Sa fin en a été d’autant plus difficile.
La seule personne pour qui il a véritablement compté, c’est Verlaine. Même après leurs disputes, la violence des mots et des coups échangés, c’est encore Verlaine, le seul, qui faisait circuler les poèmes du jeune homme. Le pire dans tout ça, c’est que RImbaud ne peut en vouloir qu’à lui-même. Lui seul a décidé de brûler sa vie par les deux bouts.
Cette bande dessinée archi pessimiste m'a franchement déprimée. Pourquoi l'auteur a-t-il décidé d'opter pour un point de vue si glacé ? Pourquoi les poèmes de Rimbaud ne sont-ils pas mis en avant ? La vie du jeune poète est tellement terne, c'est d'une tristesse terrible. A l’image des couleurs choisies par X. Coste. Tout le contraire de ses poèmes.
COSTE Xavier, Rimbaud l’indésirable, Casterman, 2013