La liste de mes envies – Grégoire Delacourt

Par Marylin Millon @leboudoirlitt

DELACOURT, Grégoire. La liste de mes envies. Le Livre de Poche, 2013, 183 pages, 6,90 €.

L'histoire :

Jocelyne a quarante-sept ans, la vie de madame Tout-le-monde. Jusqu'au jour où elle remporte la cagnotte de l'Euro-millions. Désormais, elle peut s'offrir tout ce qu'elle veut. Mais que veut-elle vraiment ? L'argent n'apporte-t-il que du bonheur ?

Ce que j'en ai aimé :

- Grégoire Delacourt je l'ai découvert il y a quelques années avec son premier livre, " L'écrivain de la famille" . Et autant dire que son écriture et son style très particulier m'ont tout de suite charmé. Tout comme David Foenkinos, Grégoire Delacourt s'inspire du quotidien, dans lequel le lecteur peut se retrouver du jour au lendemain. Ces deux auteurs réfléchissent sur des détails de nos vies. Les histoires ne sont donc pas toujours palpitantes, mais les réflexions sont toujours pertinentes .
Et ici, avec " La liste de mes envies" , c'est tout simplement LE fantasme de la plupart des individus qui est exploité : avoir beaucoup d'argent et ne plus avoir de besoins mais uniquement des envies.

- Le personnage de Jocelyne, je ne m'y suis pas vraiment attachée, et pourtant je me suis retrouvée dans ses idées. Entre rêver de gagner le pactole et le gagner réellement, il y a un gouffre. Un gouffre que Jocelyne n'arrive pas à franchir. D'ailleurs, lorsqu'elle fait les listes de ses envies/besoins, on se rend compte qu'elle ne réalise pas qu'ils sont dérisoires par rapport à la somme qu'elle a remporté. Mais comment passer du jour au lendemain de vie moyenne à vie de jet-setteuse ? Il faut un sacré cran pour y parvenir sans se brûler les ailes en route.
La peur de changer, mais surtout la peur de voir les personnes autour de soi changer , en mal. L'appât du gain, la trahison, les faux-semblants.

Ce que j'ai moins/pas apprécié :

- Un livre qui se lit bien, sans réellement d'émotions fortes ressenties pour moi, malgré le fait que Jocelyne ait une vie finalement assez triste.

En bref ?

Une histoire universelle , des réflexions sur le bonheur et l'argent. Mais l'argent ne peut acheter que du matériel. L'amour, le décès d'une personne, la maladie... L'homme le plus riche du monde ne pourra jamais racheter ces choses-là.
Finalement, lorsque l'on referme ce livre, on relativise et on apprécie peut-être mieux son quotidien , et c'est bien le plus important finalement.